Vous prévoyez plusieurs tables rondes ?
En effet, deux l'après-midi du lundi et deux autres le lendemain. La première est intitulée Qui a peur du grand numérique ? Il est impossible d'échapper au numérique. Les professionnels doivent renforcer leur visibilité, se servir des nouveaux outils mais se prémunir aussi des dangers, comme des cyber-attaques. C'est tout cet environnement que nous allons évoquer. Nous parlerons ensuite du tourisme. Si la France est championne du monde par le nombre de visiteurs, elle n'est toujours pas sur le podium des recettes engrangées. Nous devons très sérieusement nous pencher sur cette problématique. Quel avenir touristique aussi pour nos territoires ? Nous aurons notamment la participation de Carole Delga, ancienne ministre, aujourd'hui Présidente du conseil régional d'Occitanie.
Quelle place allez-vous consacrer à l'emploi ?
En 2017, notre secteur a, atteint le nombre record de 118 000 postes non pourvu. Nous devons nous poser les bonnes questions et ne pas hésiter à prendre exemple sur ce qui marche ailleurs. Nous avons donc décidé de faire intervenir des représentants d'autres branches professionnelles, comme la boucherie, qui ont déjà anticipé cette problématique et su adapter leurs offres pour capter les jeunes générations. Des dirigeants de Carglass et du Parc Astérix apporteront également leur témoignage. Le congrès se terminera sur le développement durable. 2017 a été proclamée année internationale du tourisme durable et les attentes de la clientèle n'ont jamais été aussi fortes pour un retour à la qualité dans le respect de la planète. Comment y répondre ? Quelles actions mettre en oeuvre. Là encore, nous allons en discuter avec des spécialistes et des professionnels engagés.
Quel message souhaitez-vous faire passer au Gouvernement ?
Il faut encourager l'investissement. Beaucoup d'établissements ferment parce qu'on ne facilite pas en France la transmission des entreprises. Pour répondre aux difficultés de financements rencontrées par les entreprises, nous pensons qu'il faudrait mettre en place un système de provision sur investissement, qui soit déductible des charges mais contrôlé et utilisable au bout de deux ou trois ans. En matière de transmission d'entreprise, quand ce sont les enfants ou des jeunes qui reprennent, les frais de succession devraient être redirigés vers l'investissement. L'Etat trouverait son compte dans la TVA, l'emploi, la pérennité des entreprises. C'est aussi un moyen pour la combattre la désertification des territoires. En matière de formation, nous réclamons des procédures simplifiées pour les apprentis. Il faut aussi reconnaitre les spécificités du secteur HCR pour une relation de travail sécurisée. Il est urgent d'explorer la piste du contrat de chantier pour les extras et d'organiser un contrat saisonnier conforme aux pratiques et besoins des professionnels.
Publié par Sylvie SOUBES