Au commencement, il y a le Hang’Art, un café-restaurant solidaire ouvert en 2018 à Agen (Lot-et-Garonne). Porté par deux associations - Hang’Art et Stand’UP -, le lieu, qui lutte contre l’exclusion et la solitude, favorise à la fois l’économie circulaire - la cuisine est faite sur la base d’invendus récupérés -, l’inclusion sociale, en accueillant en stage des personnes en situation de fragilité, et la mixité sociale, en permettant à tous de pouvoir s’offrir un café, une sortie au restaurant ou une animation de qualité.
Les adhérents à l’association Stand’UP peuvent en effet bénéficier de réductions au Hang’Art, calculées selon leurs revenus. Les non-adhérents paient, eux, un prix classique (le menu complet est à 12,50 €). “Dans notre département, la question de la mobilité se pose et peut être un frein à la vie sociale, d’où l’idée du restaurant-bus itinérant pour aller dans les communes rurales, et créer du lien social grâce à cet espace de partage qui correspond au besoin des habitants. Le Hang'Art Bus est présent en accord avec eux et les élus. Parfois, c’est la seule activité de certaines communes”, explique Elodie Sauvage-Férezin, directrice du Hang’Art.
Créer du lien à travers la restauration
Le département du Lot-et-Garonne a ouvert des budgets participatifs pour financer des projets solidaires, et les citoyens ont voté pour leur préféré : celui du Hang’Art Bus est arrivé lauréat. En octobre 2020, l’équipe a pu donc financer l’achat d’un bus déjà partiellement équipé (cuisine, cellule de refroidissement, etc.), et a créé quatre emplois, dont deux en cuisine et un au service. Le resto-bus compte 19 places assises en intérieur, et une terrasse dont la capacité est variable : les communes ‘accueillantes’ mettent à disposition tables, chaises, branchement électrique... Des bénévoles locaux aident également à l’installation et au service à l’assiette.
“Certains midis, nous réalisons jusqu’à 50 couverts. À moins de 30, ce n’est pas rentable”, précise Elodie Sauvage-Férezin. Fin janvier, le bus lançait la vente à emporter, avant d’ouvrir normalement à partir du 19 mai. Il passe dans trois à quatre communes par semaine, principalement des lieux de moins de 1 000 habitants, de septembre à juin. L’été, de nombreux petits villages retrouvent une dynamique. Le Hang’Art circule alors selon les évènements programmés et les besoins.
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau
