Conçu par Gérard Ronzatti,
architecte spécialisé de Seine Design, et par City Surfing, opérateur concepteur de solutions innovantes sur l'eau,
l'hôtel Le OFF est né de
l'appel d'offres lancé par le Port autonome de Paris. Composé d'une structure
légère toute en transparence, avec une ossature en bois et en zinc, le
bateau-hôtel amarré quai d'Austerlitz se fond dans le paysage et offre une vue
imprenable sur la Seine. La décoration est épurée, avec 58 chambres spacieuses
de 15 m2 dans un style mariant bois exotique et Corian noir, rehaussé
de la couleur chaude du cuivre ou contrasté par de l'argent, du verre ou du
zinc. Seules exceptions, les deux suites dessinées par designers Maurizio
Galante et Tai Lancman, plus
originales et colorées.
Piscine en lévitation
Le OFF veut s'affirmer
comme un lieu de vie avec deux bars ouverts jusqu'à 2 heures du matin
autour de la piscine. Ici, pas de gastronomie mais une restauration snacking, à
déguster au bar, en terrasse, ou même à quai. Le bâtiment possède une
architecture spécifique avec deux coques qui forment l'ossature du bâtiment et
qui donnent une impression de flottement. Autre innovation, la piscine semble
suspendue dans l'air vue depuis le pont inférieur. "Nous avions réalisé le
lit en lévitation, la baignoire en lévitation, désormais nous avons la piscine
en lévitation", sourit Christophe Sauvage d'Elegancia, l'un des porteurs du projet et gestionnaire avec son associé,
Philippe Vaurs.
Un financement partagé
Pour financer ce projet de 11 M€, les partenaires se sont associés
dans une SAS dont le groupe Novaxia est
actionnaire majoritaire avec 54 % du financement, Bpifrance détenant 20 %, Citysurfing, 10 %, Business Angels 9 %, Elegancia 6 %, et Euromodules, 1 %. "Nous avons
innové même dans le montage financier du projet puisque nous avons une
concession de vingt ans. Nous projetons de réaliser un chiffre d'affaires de
4,5 M€ en période normale pour un résultat net de 1,1 M€ en vitesse
de croisière", explique Joachim Hazan, p.-d.g. de Novaxia. "C'est une réelle prise de
risque sur l'avenir à laquelle nous croyons fortement, d'autant que nous créons
de la valeur en créant aussi le fonds de commerce."
Publié par Catherine AVIGNON