Outre la démographie en hausse, l’activité de résidences secondaires ou locatives est particulièrement tonique au Pays basque. Et les annonces en ligne s’emballent sur les plateformes (Airbnb, Abritel, Seloger…). Comme la rentabilité potentielle est forte, les propriétaires s’engouffrent sur ce marché délaissant celui de la location résidentielle.
Pour contenir le phénomène, les élus de la communauté d'agglomération ont dessiné trois zones. Celle qui cristallise la plus forte tension comprend les huit communes littorales d’Anglet à Hendaye. À partir du 1er janvier, les propriétaires ne pourront dédier qu’un seul logement à la location de courte durée. Une deuxième zone rétro-littorale, comprenant Bayonne, autorise la location de deux logements. Ailleurs, il n’y a pas de limitation.
“Imposer des mesures compensatoires”
“Ce n’est qu’une première démarche qui concerne les propriétaires personnes physiques, relève Paul Baudry, vice-président en charge de l’habitat. Dans un deuxième temps, la mesure sera adaptée aux personnes morales, notamment les SCI qui sont souvent montées pour ce business. À l’issue d’un travail encore plus approfondi, on envisage d’imposer des mesures compensatoires : conditionner l’autorisation pour un appartement en résidence secondaire à la mise sur le marché d’un autre appartement comme résidence principale.”
Une démarche inédite qui réjouit Jean-Pierre Istres, président local de l’Umih : “Nous avons toujours travaillé avec la concurrence de la location par les particuliers. Avec le développement des outils numériques, on passe d’une activité locale portée par le bouche à oreille à un business à croissance exponentielle.” Jean-Pierre Istres y voit le moyen d’endiguer la massification du tourisme : “Avec plus de 8 000 logements proposés sur les plateformes pour le seul Pays basque, nous sommes à saturation en pleine saison. Pour de bonnes conditions d’accueil, il faut tenir compte des capacités des restaurants, de la taille des plages, du réseau routier, des services d'eau ou de collecte des ordures. Les Biarrots et les Basques ne veulent pas ressembler à Venise ou Barcelone.”
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Publié par Cyrille PITOIS