De son côté, Thierry Marx aborde le sujet essentiel et à la mode : le fait maison. « Le Collège culinaire a été précurseur sur l'idée de valorisation du fait maison. C'est le seul moyen de défendre notre savoir-faire et la transmission des gestes, donc de protéger le patrimoine culinaire français. L'idée n'est pas de montrer du doigt qui que ce soit, mais de donner envie aux restaurateurs de s'engager dans le fait maison. Il y a une vraie économie du fait maison".
La mention fait maison par le Collège culinaire de France
Alors que le décret d'application sur la mention fait maison se fait attendre, le Collège culinaire de France s'interroge. « L'application de ce décret sera très complexe. Comment l'Etat peut-il contrôler tous les restaurants ? Il faut le voir appliquer pour savoir si nous pouvons le soutenir, dit Alain Dutournier. Nous serons très vigilants car il ne faut pas que nous soyons ridicules. Il n'est pas question de se faire chambrer par nos collègues européens avec un dispositif qui ne tient pas ses promesses. Moi je suis dubitatif. Il faut dire qu'il y a bien des restaurateurs qui rajoutent de l'eau à une préparation et qui pensent que c'est du fait maison… ». « On a bon espoir que ce dispositif aille dans le bon sens, dit Alain Ducasse, si ce n'est pas le cas, on sera fâché et on le fera savoir ».
Publié par Nadine LEMOINE