Mercredi matin, ils étaient 320 lauréats réunis dans les salons du Sénat, à Paris (VIe). Ces jeunes talents issus de secteurs aussi variés que les métiers de l'automobile, du bâtiment, de la coiffure, de l'art des jardins et, bien sûr, des métiers de bouche, étaient venus chercher leur médaille de Meilleur apprenti de France (MAF) en 2013. "Cette cérémonie est à la hauteur de votre talent, votre travail et votre volonté, se réjouit Gérard Rapp, président de la Société nationale des Meilleurs ouvriers de France (MOF), face à une belle assistance réunissant des parlementaires, des personnalités éminentes du monde économique, associatif et de la culture, le président du Sénat Jean-Pierre Bel, et les ministres Sylvia Pinel et Michel Sapin. Le talent, car il en faut pour prendre la voie de l'excellence, votre médaille d'or en est le témoin. Le travail, car nous le savons, arriver à un tel niveau dans son métier ne se fait pas sans effort, vous n'avez pas compté vos heures. Et la volonté, car elle est nécessaire pour surmonter les épreuves qui mènent à la première marche du podium".
Transmission
Créé en 1985 au niveau départemental, ce concours "totalisait à l'époque 137 inscrits pour 19 lauréats", dit le trésorier de la société des MOF Jean-François Girardin, avant de devenir régional et enfin national en 2001. "Pour cette promotion 2013, nous avons comptabilisé près de 5 000 candidats issus de 90 départements dans 94 spécialités, et 754 sélectionnés pour la finale nationale". Preuve que la voie de la voie de l'apprentissage et de la formation professionnelle a la côte. Au-delà de la réussite exemplaire de ces jeunes, ce concours passe un message encore plus fort : celui de la transmission. "Vous avez acquis à la fois la théorie et la pratique, grâce à la combinaison du savoir et du savoir-faire de vos professeurs, de vos enseignants ou de vos maîtres d'apprentissage" ajoute Jean-François Girardin. Des MOF (dont Guillaume Gomez, chef de l'Elysée) étaient également présents pour remettre les titres et féliciter "la relève". Car après plus d'expérience, ces jeunes pousses pourront très prochainement s'inscrire à l'ultime titre... du Meilleur ouvrier de France.
Publié par Hélène BINET