Lors de l'examen en commission spéciale du projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, les sénateurs ont adopté à l'unanimité, le 17 mars dernier un amendement pour permettre aux cuisiniers de devenir artisans. Ce qui donnera la possibilité aux entreprises de moins de 11 salariés du secteur de la restauration traditionnelle de s'immatriculer au répertoire des métiers.
Pourront ainsi s'appeler « artisan cuisinier » les professionnels diplômés d'un CAP cuisine, ou d'un diplôme équivalent, ou d'une expérience professionnelle de 6 années dans cette activité.
Cet amendement fait suite à l'engagement de Carole Delga, auprès des professionnels en décembre dernier lors du congrès de l'Umih qui s'est tenu à Nancy. La secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire avait alors déclaré :
« Notre artisanat d'art et notre gastronomie font le rayonnement de la France à l'international, ils forment notre patrimoine culturel et culinaire ! C'est pour cette raison que je souhaite faire connaître et reconnaître l'ensemble de notre artisanat, à travers ses professionnels et ses savoir-faire. Cette nouvelle reconnaissance est un signal fort que nous envoyons aux consommateurs et aux entreprises artisanales, pour faciliter la transmission des savoirs et du geste. Cette démarche s'inscrit pleinement dans la politique du gouvernement de valorisation de l'apprentissage, puisque 38% des apprentis évoluent dans le champ de l'artisanat. Nous devons donner un signal fort à nos apprentis, pour que leurs futurs métiers relèvent de l'excellence française et de la transmission des savoir-faire.»
La secrétaire d'état salue le travail mené ces trois derniers mois avec les professionnels, permettant d'aboutir à la création du statut d' « artisan-cuisinier », qui doit être intégrée au projet de loi Macron, examiné au Sénat en audience publique à partir du 7 avril.
Après l'instauration de la mention « fait maison » valorisant la cuisine faite sur place, la modernisation du titre de « maître restaurateur » qui reconnaît l'excellence d'un établissement, le statut d'« artisan cuisinier » valorisera le professionnel lui-même. Ces 3 dispositifs officiels doivent permettre au consommateur de disposer d'une information objective sur les établissements et les menus qui lui sont proposés, tient à rappeler Carole Delga.
samedi 4 avril 2015