Le taux du Smic pris en compte pour calculer la réduction générale est figé à la valeur en vigueur au 1er janvier 2025, soit 11,88 €.
Les deux formules de calcul de la réduction Fillon se font sur la base du taux horaire légal du smic, fixé à 11,88 €. Le minimum conventionnel fixé à 12,00 € est pris en compte dans le salaire brut du salarié uniquement.
Principe applicable à compter du 1er janvier au 30 avril 2025
Pour les périodes d’emploi accomplies à compter du 1er janvier 2025, le coefficient maximal de l’allègement général (paramètre T) est fixé à :
- T = 0,3194 pour les entreprises de moins de 50 salariés qui sont assujetties au Fnal au taux de 0,10 % ;
- T = 0,3234 pour les entreprises ayant 50 salariés et plus qui sont redevables du Fnal au taux de 0,50 %.
Par conséquent, à compter du 1er janvier, la formule de calcul de la réduction est la suivante :
• Dans les entreprises de moins de 50 salariés, soumises à la contribution au Fnal à 0,10 % :
Coefficient = (0,3194 ÷ 0,6) × [1,6 × (smic annuel ÷ rémunération annuelle brute) - 1].
• Dans les entreprises d’au moins 50 salariés soumises à la contribution majorée au Fnal à 0,50 % :
Coefficient = (0,3234 ÷ 0,6) × [1,6 × (smic annuel ÷ rémunération annuelle brute) - 1].
Le calcul de cette réduction s’effectue sur une base annuelle. Cependant, il est toujours possible de la calculer chaque mois par anticipation au titre des rémunérations versées au cours du mois civil et de procéder ensuite à une régularisation progressive ou en fin d'année. Il suffit de remplacer les paramètres annuels par des paramètres mensuels.
Calcul de la réduction au 1er janvier 2025
Les deux formules de calcul de la réduction Fillon se font sur la base du taux horaire légal du smic, qui est figé à 11,88 € au 1er janvier 2025. Il faut aussi prendre en compte dans le salaire brut, la réévaluation du minimum conventionnel qui est fixé à 12,00 € depuis le 1er décembre 2024. Dans la mesure où le taux horaire du Smic et du minimum conventionnel n’ont pas été modifié, ni la valeur du minimum garanti qui sert de base de calcul au repas, le calcul de la réduction est donc identique à celui du mois de décembre 2024.
Exemple n° 1 : salarié travaillant 39 heures par semaine, soit 169 heures par mois. Il perçoit un salaire brut de 2 2234,48 €.
• Dans une entreprise de moins de 50 salariés (Fnal à 0,10 %)
Coefficient = (0,3194 ÷ 0,6) × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute) – 1]
Coefficient = (0,3194 ÷ 0,6) × [(1,6 × 11,88 × 169 ÷ 2 234,48) – 1] = 0,2329
En fait, on trouve 0,2329641, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.
Réduction : 2 234,48 × 0,2329 = 520,41 €
• Dans une entreprise d'au moins 50 salariés (Fnal à 0,50 %)
Coefficient = 0,3234 ÷ 0,6 × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute) – 1]
Coefficient = (0,3234 ÷ 0,6) × [(1,6 × 11,88 × 169 ÷ 2234,48) – 1] = 0,2358
En fait, on trouve 0,2358816, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.
Réduction : 2 234,48 × 0,2358 = 526,89 €
Exemple n°2 : salarié travaillant 35 heures par semaine, soit 151,67 heures par mois. Il perçoit un salaire brut de 2005,72 €.
• Dans une entreprise de moins de 50 salariés (Fnal à 0,10 %)
Coefficient = 0,3194 ÷ 0,6 × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute) – 1)]
Coefficient = (0,3194 ÷ 0,6) × [(1,6 × 11,88 × 151,67 ÷ 2005,72) – 1] = 0,2328
En fait, on trouve 0,2328216, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.
Réduction : 2005,72 × 0,2328 = 466,93 €
• Dans une entreprise d'au moins 50 salariés (Fnal à 0,50 %)
Coefficient = 0,3234 ÷ 0,6 × [(1,6 × smic mensuel ÷ rémunération mensuelle brute)] –1
Coefficient = (0,3234 ÷ 0,6) × [(1,6 × 11,88 × 151,67 ÷ 2005,72)] – 1 = 0,2357.
En fait, on trouve 0,2357373, mais le résultat obtenu par application de cette formule est arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche.
Réduction : 2005,72× 0,2357 = 472,75 €

Publié par Pascale CARBILLET