Le président du tribunal de commerce d’Alençon, Jean-Luc Adda, a participé à plusieurs assemblées départementales de l’Umih Orne et, à chaque fois, celui-ci a toujours conseillé aux patrons d’entreprises en difficulté à venir se renseigner auprès du tribunal. “Et le principe est d’autant important dans la crise traversée” selon lui.
“Certaines aides du Gouvernement, comme le fonds de solidarité et le chômage partiel, ont mis les entreprises sous anesthésie. Une partie de l’hôtellerie et la restauration a bénéficié d’une reprise en juillet et en août, mais l’activité s’est à nouveau dégradée [avant les couvre-feux et le reconfinement]. Venir nous voir, c’est agir pour suite. Le tribunal est une solution qui permet de geler les dettes et de restructurer l’entreprise. Pour l’hôtellerie et la restauration, ce n’est pas une difficulté supplémentaire mais un outil qui permet de rebondir ”, explique cet ancien chef d’entreprise, qui connait bien le secteur.
“Un indépendant n’a pas les moyens d’une grosse structure. Se faire accompagner par un conciliateur de justice ou un administrateur judiciaire dans les négociations avec les banques, les fournisseurs, les services de l’État est nécessaire quand l’entreprise ne va pas bien et que le rapport de force paraît insurmontable. Dans le cadre des procédures, nous pouvons aller jusqu’à réduire la caution du chef d’entreprise. Beaucoup de choses peuvent être négociées, même fiscalement et socialement”.
Ne pas attendre, tel est donc le message de ce magistrat consulaire de l’Orne qui estime “qu’il est quasiment impossible de s’en sortir seul aujourd’hui. Le dirigeant de TPE doit pouvoir parler de ses problèmes, avoir une autre vision de son entreprise et faire le point. Il ne faut pas qu'il hésite à s'adresser à nous mais aussi aux chambres consulaires, aux institutions régionales”.
Une cellule de prévention a été mise en place par les tribunaux de commerce en France dans cet esprit, joignable en contactant le tribunal dont on dépend.
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Publié par Sylvie SOUBES