Colmar compte 33 hôtels dont 4 nouveaux établissements depuis 3 ans. Le tourisme représente 6% des emplois mais son développement, estime le maire de la ville, Gilbert Meyer, ne doit pas se faire au détriment des habitants. Face à la montée rapide des locations de courtes durées, celui-ci a convaincu la municipalité de mettre en place le numéro d’enregistrement, désormais effectif. « Nous voulons pouvoir connaître le parc et maîtriser de l’offre ». Ainsi, depuis le 1er septembre, les propriétaires doivent obtenir une autorisation temporaire de changement d’usage et elle est obligatoire pour toutes les résidences secondaires. Cette autorisation est délivrée en fonction de critères qui ont été définis par le règlement municipal. Toute annonce de location de meublés de tourisme (que ce soit pour une résidence principale ou secondaire) doit aussi être associée à un numéro d’enregistrement. L’édile était récemment à Paris l’invité de l’AhTop, qui a publié avant l’été l’édition 2019 du Guide de mise en œuvre de l’enregistrement de tourisme à destination des municipalités, un ouvrage coréalisé avec le GNI et le Cabinet Gide. Serge Cachan, président et co-fondateur de l’Ahtop avec Jean-Bernard Falco, souhaitait faire un bilan d'étape des différentes mesures adoptées ces dernières années pour mieux encadrer la location de courte durée. Deux députés, Sylvain Maillard (Paris) et Mickaël Nogal (Haute-Garonne) qui ont participé aux travaux parlementaires (Loi pour une République numérique, loi Elan) ont répondu à l’invitation. Le tour de table comprenait également des représentants d’associations de riverains et d’élus. « Personne n’est contre les plateformes numériques, a rappelé Jean-Bernard Falco. C’est une évolution sociale et sociétale, et c’est une demande des consommateurs mais pour accueillir sereinement les 30 à 40 millions de visiteurs supplémentaires à l’horizon 2030, il faut un cadre ». Anticiper les bonnes solutions n’est pas chose facile mais tous les intervenants partagent la nécessité d’un cadre. L’arsenal des dispositions en place devrait suffire mais faut-il encore qu’il soit respecté. Pour certains, le numéro d’enregistrement devrait être systématique et étendu à l’ensemble du territoire. Pour d'autres, il faudrait distinguer les loueurs occasionnels des loueurs réguliers, à l'aide, par exemple, du montant des recettes générées. Si l'arsenal juridique est perfectible, la vraie difficulté demeure la capacité des plateformes à s'exonérer du système.
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Publié par Sylvie SOUBES