Durant la pandémie de Covid-19, les distributeurs automatiques de plats cuisinés sont apparus comme une solution pour certains. C'est le cas de Bertrand Bonvoisin, propriétaire de la Cocotte à Malo-les-Bains (Pas-de-Calais). Alors que son restaurant était fermé, il est resté derrière les fourneaux. “Nous avons très vite décidé d’installer, à un kilomètre de notre établissement, un distributeur de 40 casiers. Une solution alternative qui nous a permis de maintenir une activité et l’entrée de revenus”, appuie le chef.
En effet, grâce à l’installation de l’une de ces machines, le gérant a parfois atteint près de 8 000 € de chiffre d’affaires mensuel, alors que le distributeur ne lui coûtait que 450 € (HT) par mois. Une aubaine. Un constat que partagent Sabrina Wattiez et son mari Bertrand, propriétaires du restaurant le Petit Brett à Bretteville-du-Grand-Caux (Seine-Maritime) : “Nous louons notre distributeur automatique de plats cuisinés 500 € par mois. La machine représente 40 % de notre chiffre d’affaires, ce n’est pas négligeable.”
Se réorganiser
Cependant, si être locataire d’un distributeur automatique de plats cuisinés durant la pandémie était une aubaine, la réouverture des établissements a imposé une réorganisation. “Nous ne voulions pas stopper l’activité de notre distributeur automatique, nous n’allions pas nous asseoir sur 40 % de notre chiffre d’affaires, explique Sabrina Wattiez. Nous avons donc recalculé nos quantités d’approvisionnement. Nous diversifions nos plats pour que différentes choses tournent dans les distributeurs. Nous continuons de réapprovisionner plusieurs fois par jour la machine.” De son côté, Sophie Gricourt, gérante du restaurant le Clos du Mas à Bourg-Achard (Eure) a revu les plannings : “Même quand le restaurant est fermé, nous sommes présents pour faire tourner le distributeur 7 jours sur 7. C’est un parti-pris.”
Bertrand Bonvoisin, le dirigeant de la Cocotte à Malo-les-Bains, a quant à lui été contraint de stopper son activité de vente via les distributeurs automatiques. “Ce n’était plus gérable. Assurer la rotation des produits lorsque l’on a un restaurant à côté de 80 à 150 couverts en été, c’est compliqué. Il aurait fallu que je trouve quelqu’un à mi-temps ou à trois quarts temps.” Mais avec les problématiques de recrutement auxquelles fait face le secteur, le dirigeant n’a pas trouvé la perle rare. Dans le secteur, selon la taille et l’organisation des établissements, l'expérience divise.
Publié par Eléonore Chombart