Frédéric Chambraud, président de l'association des Logis de France de la Haute-Vienne, - et restaurateur à l'enseigne du Relais des Tuileries de Séreilhac (87) - réagit à la publication de plusieurs articles (entre PQR et presse nationale) sur le thème des labels. De Maître restaurateur au tout dernier Restaurant de Qualité, il s'inquiète d'une multiplication qui aboutit à une quasi-guerre entre professionnels, et à des incertitudes pour un client qui ne doit plus savoir vers quelle étiquette se diriger.
"Il est trop tard pour protéger l'appellation restaurant, souligne-t-il, mais rien n'est perdu. Les Logis, devant la publication d'articles presque quotidiens peuvent apporter des témoignages et des réponses, car ils connaissent depuis longtemps ces fameux labels et autres audits mystères. Depuis 1999, ces derniers existent sur le département et notre association s'y implique fortement depuis 2008…", déclare le président.
"Trop de labels tuent les labels"
Frédéric Chambraud enfonce le clou, rappelant son initiative de portes ouvertes (une première française) lancée récemment, et s'étonne du peu d'intérêt soulevé par cette dernière auprès des décideurs locaux. Et ce, bien qu'elle fût un franc succès auprès de la clientèle. Il regrette par contre les rumeurs, les rancoeurs, les jalousies souvent déployées dans les gazettes, déplorant au passage les amalgames inévitables de cette course au titre.
"Le titre de Maître restaurateur est reconnu par l'État, souligne Frédéric Chambraud, mais il n'est pas assez complet, en particulier sur la qualité de la cuisine, tout en étant payant. Restaurant de qualité devient à son tour une nouvelle source de revenus, qui fait que le client paye pour être certain d'être mieux traité. Ces distinctions deviennent des filons mais nous, aux Logis, nous pensons que la transparence et l'honnêteté, vertus à la mode, restent primordiales. Trop de labels tuent les labels… Mentionnons plutôt sur nos cartes l'origine de nos produits, citons nos fournisseurs, expliquons nos recettes, travaillons portes ouvertes car nous n'avons rien à cacher. Cela ne coûte pas un centime, ni à nous ni aux clients, qui seront rassurés tout autant… sans être taxés pour une étiquette, quelle qu'elle soit…"
Publié par Jean-Pierre GOURVEST