Les producteurs de Cognac et les sommeliers charentais se sont rencontrés, lundi 22 avril, dans les locaux du restaurant L'Essille, à Bassac. L'opération portée par Sommellerie Internationale regroupait ainsi plus de 40 professionnels autour de célébrités comme Patrice Faure-Brac (Meilleur sommelier de France), ou Nelson Chow, président des Sommeliers de Bordeaux et Meilleur sommelier de Chine.
Ces rencontres ciblaient principalement le cognac et ses avatars, en impliquant dans sa diffusion et son utilisation ceux qui servent habituellement de conseil aux clients des restaurants. Alors que disparaissent les digestifs de fin de repas, l'alcool charentais revit une nouvelle jeunesse dans un développement vers les apéritifs et les cocktails, voire, comme c'est le cas chez les Chinois, en boisson d'accompagnement.
Trouver de nouvelles voies
"Nous avons donc présenté des recettes locales, telle que le cognac-Schweppes ou le Summit, une recette promue par le BNIC [Bureau national interprofessionnel du Cognac], résume Laurent Ferron, sommelier à L'Essille. Autour de notre table, nous avons dégusté durant le repas de nombreux crus locaux, expliqué avec les producteurs les qualités, les possibilités de ces alcools, et proposé à mes confrères d'en devenir en quelque sorte les ambassadeurs. À eux ensuite d'en parler avec les barmen de leur entourage, et à vendre à leurs clients l'idée de consommer différemment…"
Car le cognac, victime de différentes crises liées à la surproduction, la diversification des vignobles, la désaffection des convives, doit en France se trouver de nouvelles voies. Sans être pour autant traité en vin de table, à l'égal des Asiatiques qui en sont friands, il peut désormais se diversifier, tel que le cognac-tonic entré dans les moeurs dans la région. Les rencontres de Bassac pourraient être le premier épisode d'une ère nouvelle, le choix du site n'étant pas innocent : la table réputée de la famille Ferron est en elle-même bien connue comme une vitrine de la viticulture cognaçaise. Les sommeliers en deviendraient les indispensables relais.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST