Après Ida, son premier restaurant ouvert dans le quartier de Montparnasse à Paris, Denny Imbroisi s’est associé en 2007 à Micael Memmi (Zo et le Duras) afin de lancer sa première brasserie italienne chic à Paris, Epoca. Le duo est devenu trio avec Axel Baiot (Bistro Chez Moustache) et vient d’ouvrir Malro. Le nom est un clin d’œil à André Malraux, "l’homme auquel Paris doit la sauvegarde et la renaissance du quartier du Marais". Cette néo-brasserie comme elle se présente a démarré fort avec une moyenne de 140 couverts/jour pour un établissement de 100 places (24 places supplémentaires à l’étage dans un espace privatisable qui a tout l’air d’un appartement pour le côté cosy).
Qu'est-ce que Malro ? « C’est un lieu de divertissement culinaire sans prétention avec une cuisine d’influence méditerranéenne, dans l’esprit d’une néo-brasserie Californienne, qui nous permet de faire de grandes tables. La carte est longue car nous voulons que chacun y trouve ce qui lui plaît », dit Axel Bajot, qui fédère une équipe de salle vêtue en bleus de travail.
C’est le collectif Weekends qui a repensé les espaces pour une esthétique épurée aux influences nord africaines et méditerranéennes. Les clients pénètrent par le jardin d’hiver dont la devanture s’ouvre totalement et devient une terrasse en fonction de la météo. La seconde salle spacieuse accueille l’impressionnant bar en laiton, où règne le jeune chef barman franco-mexicain, Kaziel Balivet. De belles hauteurs sous plafond et des matériaux bruts participent à rendre le lieu convivial : une table en marbre de Carrare, plateaux de tables en parquet point de Hongrie, banquettes en velours de laine, chaises esprit Ferguson et Hay, suspensions The Cool Republic avec de multiples tableaux décalés pour habiller les murs en plâtre teinté.
Dans l'assiette, Denny Imbroisi, l'ancien lieutenant d'Alain Ducasse, reste fidèle à l’Italie avec des pizzas premium (Malro Tartufo Nero : crème de champignons, fior di latte, Grana Padano, truffes noires fraîches) et des pâtes, mais les viandes et poissons cuits au charbon de bois argentin ou les entrées comme l’houmous maison pain chaud au zatar ou le chakchouka, œuf bio, tomates confites et piments di Soverato, ouvrent d’autres horizons. Ticket moyen : 45 euros (30 le midi, 11 euros en vente à emporter). Car en cuisine, le chef Francisco Raul Conforti et sa brigade (8 en tout, autant en salle) s’apprêtent à lancer le take away (pizza à la coupe, foccacia, salades) le midi hors week-end. Tandis qu’un bar à fruits de mer prendra le relais en fin de journée.
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Publié par Nadine LEMOINE
