"J'avais besoin de faire une pause". Telle est la raison pour laquelle Mathieu Rostaing-Tayard a vendu en 2012 son restaurant du VIe arrondissement de Lyon (69), le 126. Ce jeune chef, qui a fait ses armes notamment chez Nicolas Le Bec à Lyon (69) et Pierre Gagnaire à Londres, a décidé de s'offrir une année sabbatique en 2013. Au programme de son périple : l'Asie, l'Amérique latine, le Canada, l'Europe... Il en a profité également pour travailler quelques temps dans des restaurants gastronomiques au Pérou en en Italie. Avant finalement de revenir à Lyon pour racheter un bouchon, le Mâchon lyonnais, et le transformer en un bistrot de quartier de 45 couverts, baptisé le Café Sillon.
Une carte volontairement réduite
Dans un cadre d'une grande sobriété, Mathieu Rostaing-Tayard propose une cuisine créative et personnelle, similaire à celle de son précédent restaurant. La carte est volontairement réduite, le chef n'étant assisté que de son second en cuisine. "Cela me permet aussi de mettre en valeur de beaux produits de marché. Le menu évolue d'ailleurs tous les jours en fonction des arrivages. Je travaille avec un maraîcher de confiance, car je cuisine beaucoup les légumes, et j'achète la viande directement auprès du producteur", explique-t-il. Le chef est aussi exigeant pour ses vins, qu'il privilégie naturel par conviction. En s'installant dans le VIIe arrondissement, Mathieu Rostaing-Tayard souhaite séduire une clientèle plus jeune et cosmopolite.
Publié par Stéphanie Pioud