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C'est en 2003 que Yan Saquet commence la production musicale des HCR (hôtels cafés restaurants) faisant suite à une demande de Jack Penrod, fondateur du Nikki Beach de Miami, de créer une dynamique musicale autour de son établissement. Par la suite, Raymond Visan fera appel à Yan pour orchestrer les célèbres compilations du Buddha Bar : "Travailler pour le Buddha Bar a été pour moi une véritable révélation, explique Yan Saquet, je pouvais ainsi associer le monde du goût à celui de l'ouïe. Harmoniser la musique et les établissements en fonction des valeurs et saveurs qu'ils véhiculent, tel est mon objectif. La composition musicale est comme une recette : tout est question de dosage. Je prends donc le temps de m'imprégner des établissements pour proposer une musique en accord avec celui-ci."
De là, Yan Saquet décide de fonder MBM records. Son expérience dans le domaine de la production musicale n'est plus à démontrer : Air France, Buffalo Grill (pour une opération Téléthon), Ladurée, Buddha Bar, Nikki beach lui ont fait confiance, mais pas seulement. Yan collabore également avec certaines marques de luxe : Cartier, Bulgari. "J'ai également effectué une compilation pour le beaujolais", confie-t-il. "Qu'est ce qu'un moment au restaurant ? C'est une ambiance, du partage, un bon moment. Le but de la création musicale spécifique pour un établissement est de proposer à leurs clients de se remémorer ces instants privilégiés à travers une musique bien spécifique. Les compilations de l'Hôtel Costes en sont un parfait exemple, à mon sens", poursuit Yan.
Un label propre à un établissement
Autre personnalité du monde de la gastronomie avec qui Yan travaille sur sa composition musicale, ici à New York, c'est le chef Daniel Boulud. "Je suis actuellement en discussion pour travailler avec un autre grand chef, mais en France. Ce que je propose à mes clients c'est du licensing", à savoir, créer un label propre à un établissement, ainsi le restaurant, ou l'hôtel, devient un média permettant de découvrir de nouvelles musiques imprégnées de l'esprit du lieu. Les clients peuvent acheter la musique sur itunes ou en CD directement dans l'établissement, leur permettant ainsi de se remémorer leurs bons moments.
Pour Yan, la musique représente la cuisine, la salle, le goût et l'ouïe. "Les restaurateurs sont des ambassadeurs d'art de vivre, et la musique se doit des les accompagner, il n'y a aucun égo musical, c'est la cuisine qui commande la musique et non l'inverse. Quand les gens sortent et vont dîner si une musique adéquate leur est proposée, leur émotion sensorielle n'en sera que plus forte", conclut le PDG de MBM records. De plus, on notera que la musique peut s'avérer une source de revenus non négligeable pour les établissements disposant de leur propre licence musicale.
Publié par A.J.A
