L'assemblée générale d'Euro-Toques France, qui s'est tenue mardi 16 décembre à bord du bateau Le Boticceli (Paris, XVe), a été marquée par l'élection à l'unanimité d'une coprésidence entre Michel Roth et Guillaume Gomez. L'actuel président Didier Peschard, qui finit son mandat de trois ans fin décembre, n'a en effet pas souhaité se représenter à sa propre succession pour des "raisons personnelles." Il s'est dit très "honoré d'être succédé par deux noms prestigieux, deux hommes de talent." À son arrivée en 2011, l'association était mal en point avec un déficit de 100 000 €. "Aujourd'hui, Euro-Toques France tient le cap !, ajoute Didier Peschard qui annonce "un solde positif de 19 633 € au 30 novembre 2014".
Durant son mandat, il a intensifié la présence de l'association sur des salons professionnels pour faire connaître "[ses] combats". Un rapprochement a été initié avec les Maîtres cuisiniers de France, présidée par Christian Têtedoie, et la société nationale des Meilleurs ouvriers de France (MOF), sous l'égide de Gérard Rapp, car "l'union fait la force", souligne t-il, pour mettre en place deux événements - Tables en scène et Gibier en Scène-, et un concours 'Equipe espoir de la restauration française'. Un nouveau Conseil des sages - réunissant Michel Roth, Guillaume Gomez et Régis Marcon - a également été entériné par et chez le président-fondateur Paul Bocuse, à Collonges (69). Et puisque, telle la devise d'Euro-Toques "Notre lobby, c'est le produit !", Didier Peschard a mené son action de lobbyiste auprès des institutions européennes pour défendre le produit frais, de saison.
"Continuer le travail entrepris"
Michel Roth et Guillaume Gomez souhaitent "continuer le travail entrepris". Ils ont élu leur secrétaire général Christian Leclou. Un nouveau bureau s'est greffé (voir encadré). "Nous avons voulu être à deux pour être plus fort. Avec l'appui des membres, nous souhaitons apporter de nouvelles idées pour qu'Euro-Toques puisse et reste une grande association", ajoute Michel Roth. Celle-ci compte 171 membres en France, et près de 3 000 dans le monde. De son côté, Guillaume Gomez martèle : "Le rôle de l'association, c'est la sauvegarde du produit. Ce sera notre préoccupation première ! D'autres associations sont là pour d'autres combats : la transmission, l'apprentissage. Nous souhaitons augmenter le nombre d'adhérents : rappelons que la cotisation est à moins d'un euro/jour. On se souhaite aussi se fédérer vis-à-vis des pouvoirs publics et des consommateurs, avoir un discours clair et limpide."
Début 2015, une carte de 13 régions sera mise en place pour une cohérence optimale avec le redécoupage de la réforme territoriale, et les 13 délégués associés seront nommés par le bureau. Les co-présidents présenteront également leur feuille de route. Seule certitude, leur lobby, c'est bien... le produit.
Publié par Hélène BINET