"On était espoir français l'an dernier. C'est le résultat d'une année de travail, que l'on a fait correctement", attaque Christophe Quéant. L'ex-chef étoilé de Loiseau des vignes en 2010, l'adresse beaunoise du groupe Loiseau, a pris son envol mi-2012, s'installant dans le Château de Pommard, au milieu des vignes, à quelques minutes de la capitale des vins de Bourgogne. Moins de deux ans après, le précieux astre vient à nouveau briller au-dessus de sa tête. "Cette deuxième première étoile est complètement différente. Même si, cette fois, je l'ai en nom propre, ce n'est pas le même ressenti, je suis très content, mais sans doute moins euphorique que la première fois… Je suis surtout satisfait pour l'équipe car certains n'avaient jamais travaillé dans un restaurant étoilé."
Une ouverture à Beaune
Alors que certains collègues étaient branchés devant internet le jour de la sortie du palmarès, lui était en réunion de chantier, et l'a appris par un appel d'un ami restaurateur. Car un nouveau projet l'anime déjà, dix-huit mois à peine après avoir posé ses casseroles à Pommard. "Le problème ici, c'est la voiture. Le soir, les clients n'ont pas envie de reprendre leur véhicule et restent à Beaune", se justifie-t-il. Il a donc trouvé la parade : au Christophe Quéant des vignes, répondra le Christophe Quéant des villes, un deuxième établissement au coeur de Beaune, place Carnot. "Nous avons repris une ancienne boutique de vêtements et, avec ma femme, nous créons de toutes pièces un nouveau restaurant. Pour la première fois, il faut tout imaginer (cuisine, salle, vaisselle…) mais les travaux avancent bien et nous espérons ouvrir avant l'été", poursuit-il.
Tandis qu'à Pommard, les clients pourront continuer à manger dans les salons historiques du château ou sous la véranda avec vue sur les vignes, à Beaune, le cadre sera plus moderne. Mais "la cuisine sera dans le même style avec, tout de même, une carte différente, promet Christophe Quéant. Nous nous donnons deux ans pour avoir une étoile là-bas. On ne veut pas aller trop vite, il faut surtout que les clients soient contents." Ils auront, en tout cas, deux fois plus de raisons de l'être.
Publié par Julie GERBET