Chaque décor raconte une histoire. Le chef y reste fidèle tout en la faisant évoluer : quand la cuisine africaine côtoie le Japon, dans un esthétisme à la française. Pour ce nouvel habillage, Mory Sacko s’est entouré du cabinet d’architectes Friedmann & Versace qui a conçu un écrin où, de manière subtile, des motifs en référence aux traditions africaines dialoguent avec la sobriété des décors japonais. Mosuke, contraction du prénom du chef et de Yasuke, le premier et unique samouraï africain du Japon, résume bien le concept.
La salle aux tons vert amande et vert profond, mis en lumière par des matériaux clairs et naturels, compte 26 places assises. Dès l’entrée, des banquettes adoucies en velours de mohair entourent des tables en bois massif dessinées sur mesure. Le papier peint en fibres naturelles d’abaca habille la salle avec un doux relief et se conjugue aux appliques murales et aux stores bateaux en bambou feutré. Au plafond, les tissus de fine laine ajourés rappellent l’esprit poétique des jardins nippons. À présent, la cuisine est agrandie et ouverte pour dialoguer discrètement avec la salle.
Dans le restaurant paré d’une étoile Michelin depuis 2021, opèrent 7 cuisiniers, 4 personnes en salle et un apprenti. Il n'est ouvert qu'en semaine, du lundi au vendredi, midi et soir. Mory Sacko a mis en place un menu en 4 (80 euros) et 6 services (130 euros) au déjeuner et en 9 services (190 euros) au dîner. Pour les 3 menus, l'ancien sous-chef de Thierry Marx au Mandarin Oriental propose une version végétarienne. Au programme : « une nouvelle vision de la cuisine africaine, qui ne soit pas un effet “fusion”, mais une rencontre totale avec la culture japonaise », tels l’Oshizushi à l’Omble Chevalier, Concombre au Saké, Aneth et Beurre blanc au Vin jaune ou le boeuf mafé composé d’un filet de Boeuf d’Aubrac maturé trois semaines dans du beurre de karité avec une sauce mafé au tamarin et des cacahuètes de Soustons.
Mory Sacko #Mosuke#
Publié par Nadine LEMOINE