Sale temps pour le secteur hôtelier en Espagne, et sale temps pour NH Hoteles : le groupe hôtelier espagnol est contraint de réduire sensiblement la voilure pour faire face à une baisse constante de la demande sur le marché ibérique. Un plan qui se traduit par la suppression de 410 emplois sur l'ensemble d'un réseau de 167 hôtels en Espagne. Et encore : le groupe échappe au mouvement de grève promis par les syndicats de salariés, en revoyant à la baisse le nombre de licenciements (646 prévus dans un premier temps). La direction de NH a également accepté de revaloriser les indemnités de départ pour les salariés concernés.
Réduction de 10 % du salaire des cadres
Dans un communiqué, le responsable de la communication de l'enseigne, Iñigo Capell, souligne "la volonté des deux parties de trouver une solution" et justifie la réduction du nombre de postes par une "conjoncture économique difficile, touchant essentiellement le sud de l'Europe". C'est justement dans cette partie du sud de l'Europe que NH Hoteles concentre la moitié de ses établissements, mais où le groupe ne réalise que 43 % de son chiffre d'affaires. Cette mesure n'est d'ailleurs pas la première du groupe pour faire face à la crise, puisque NH Hoteles avait déjà décidé de réduire de 10 % le salaire de ses cadres en Espagne, de fermer temporairement les hôtels les moins rentables, et de vendre une partie de ses actifs immobiliers.
De toute évidence, ces dispositions n'ont pas suffi à redresser la barre. Pour l'instant. NH Hoteles n'est pas le seul opérateur hôtelier à souffrir de cette conjoncture, loin s'en faut. En témoigne ces jours-ci la mise en redressement judiciaire du groupe hôtelier Prestige, dont la maison mère Blauvert 2000, dirigée par José Moyano, se trouve "plombée" par ses investissements immobiliers. Après avoir vendu ses deux établissements les plus luxueux, à Barcelone, le groupe Prestige dispose aujourd'hui de cinq hôtels à Roses, sur la Costa Brava.
Publié par Francis MATÉO