Olivier Château, Groupe Château-Pourcel : "Il ne faut pas se faire avoir et il faut négocier"

Olivier Château, Groupe Château-Pourcel- Jardin des Sens  (Montpellier : 155 salariés, 225 salariés en saison) 

Connaissez-vous une hausse des prix de l’énergie ?

C’est en cas de renouvellement de contrat que de mauvaises surprises peuvent avoir lieu. Pour nous, c’est au restaurant Le Terminal qui se trouvait en fin de contrat « compteur jaune entreprise » chez Enedis qu'on a été impactés. Nous étions à une consommation d’environ 4000 euros par mois et on nous annoncé qu’on passerait à près de 10.000 euros par mois. En fait, cela marche par tranches. Il ne faut pas se faire avoir et il faut négocier. Après négociation, on arrive quand même à 5 500 euros par mois. Heureusement, pour les autres établissements, nous sommes sur des contrats neufs, donc pas de changement.

Comment l'inflation impacte-t-elle vos activités ?

De juin à novembre, nous avons enregistré une hausse de 18% sur les matières premières, nourritures et vins compris. En ce moment, ce sont d’ailleurs les vins qui augmentent le plus, surtout Bourgogne et Côtes du Rhône. Pour les boissons hors alcool, on arrive à + 14%. On s’attend à une augmentation de 10 à 15% de plus pour les produits et matières premières en ce début d’année. Nous avons eu aussi la revalorisation des bas salaires de 16% l’année dernière. En résumé, l’activité se maintient mais les marges sont en train s’effondrer. Nous avons augmenté les prix de 4% en novembre 2022 mais il va falloir trouver des sources d’économie. On travaille dessus comme éteindre toutes les lumières l’après-midi. On pense à créer un groupement d’achat pour nos cinq établissements. Résoudre toutes ces équations pour avoir une activité économique viable devient très difficile. On a la chance d’avoir une clientèle qui nous suit mais on ne sait pas ce que ça va donner dans six mois. On part un peu dans l’inconnu même si on reste confiant et positif.

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