À Nice, les amateurs de bonnes tables connaissent 'Boni', diminutif de Paolo Bonizzoni, et les trois 'Boni' que ce piémontais de Turin a ouverts depuis 2006. À 34 ans, Paolo a tourné la page et a transformé une maison avec jardin et grand parking, à deux pas de la faculté de droit. "J'ai fait le pari de m'excentrer sur les proches collines et d'ouvrir un lieu où je devienne enfin aubergiste !" Avec Amélie, son épouse, il a investi 200 000 € dans ce restaurant chaleureux avec cave vitrée pour charcuteries et vins italiens, comptoir pour la fabrication des pâtes et du pain, terrasses sous les palmiers. Avec près de 100 couverts entre salle et terrasses, il emploie cinq personnes, propose un menu de midi raisonnable (3 plats 13,50 €), des formules à 26, 29 et 36 € et un ticket moyen de 20 € à déjeuner et 33 € à dîner.
"L'Italie, la vraie"
Goût, simplicité, convivialité, l'esprit de cette auberge en ville séduit les Niçois. Paolo y interprète "l'Italie, la vraie". "J'ai tout appris de ma grand-mère vénitienne qui me faisait le risotto aux poireaux et écorces de citron, le baccala alla vénitienne, le 'pescoi', chou farci avec de la viande de boeuf et un tiramisu dont la recette est secrète ! De ma famille lombarde j'ai gardé les plats traditionnels : osso bucco, tortelli au potimarron, parmesan et amaretto… Je rends ainsi hommage à la cuisine de mon pays, souvent malmenée dans la région." Tagliolini, tagliatelle et ricotta fumée de Sardaigne, maltagliati aux cèpes, tortelli aux blettes de Ligurie, panna cotta piémontaise… font le quotidien de La Locanda, une authenticité culinaire qui a permis à Paolo Bonizzoni d'élargir sa clientèle.
Publié par Jacques GANTIÉ