Au lendemain de la clôture des Jeux paralympiques, les études en tout genre se multiplient pour tenter de tirer un premier bilan de la compétition. Incontestablement, celle-ci aura été un succès populaire et sportif, montrant la capitale sous son plus beau visage et détrompant les oiseaux de mauvais augure qui annonçaient un désastre. La fête a été belle, et l’on ne peut évidemment que s’en réjouir.
Pour de nombreux hôteliers et restaurateurs toutefois, Paris 2024 laissera un goût amer. Il faudra de longs mois avant d’obtenir des chiffres précis, mais il suffit d’écouter leurs témoignages pour réaliser à quel point la fréquentation a été inégale selon la localisation, et contrainte en raison des arbitrages budgétaires. La clientèle des JO a majoritairement été familiale, prévoyant sandwichs et boissons dans le sac à dos, et rentrant dormir à son domicile le soir.
Si, selon l’institut Nielsen, les commerces situés à proximité enregistrent une hausse de 18,5 % de leur activité, les restaurants classiques ont peu bénéficié de la présence de ces 16 millions de touristes. Les hôtels ont été concurrencés par les locations meublées, et seuls les établissements haut de gamme et ceux des villes hôtes ont affiché complet.
Lors d’une conférence de presse dressant le bilan de l’été, le ministère du Tourisme a annoncé s’attendre à 9 milliards d’euros de retombées supplémentaires dans les quinze ans à venir. Les professionnels devront tenir bon jusque-là, en espérant que ces chiffres ne se transforment pas, une fois encore, en mirage.
Publié par Roselyne DOUILLET