Après de longues semaines d’attente, Isabel Rodrigues de Matos a pu enfin ouvrir son hôtel-restaurant fin août. Elle avait eu un coup de cœur pour cet établissement en plein centre de Parthenay, petite ville de 10 000 habitants dans les Deux-Sèvres. “Cette bâtisse en pierre a été entièrement restaurée il y a quelques années, et abrite une piscine. Il m’a fallu être patiente. Les précédents gérants étaient sous le coup d’une procédure judiciaire pour expulsion pendant deux ans... J’ai pu avoir les clés 15 jours avant le début du confinement. Évidemment, tout a été décalé car mon équipe n’a pas pu me rejoindre. J’en ai profité pour faire des travaux – décoration, assainissement, mise aux normes, etc. - car l’hôtel était fermé depuis un an”, raconte cette ancienne cadre commerciale dans l’export, qui parle quatre langues. Originaire de Viennay, commune voisine, elle a profité d’une restructuration dans son ancienne entreprise pour mener à bien ce projet, qu’elle voulait dans le secteur des CHR pour être au plus près des clients. Avec le rachat des murs, l’investissement est conséquent.
Un manque d’hébergements
L’hôtel 3 étoiles, rebaptisé Alysa “pour repartir de zéro”, compte 13 chambres (bientôt deux de plus), une salle de réunion, ainsi qu’un restaurant de 50 places, ouvert midi et soir, six jours sur sept. “Parthenay manque d’hébergements, notamment lors des événements annuels de la ville. Avant mon ouverture, seuls deux hôtels totalisaient 40 chambres. Je reçois une clientèle d’affaires - des commerciaux, des chefs d’entreprise - et quelques touristes car la ville est à la fois proche du marais poitevin et du parc du Futuroscope. Nous proposons une formule soirée-étape à 110€ avec nuitée, dîner et petit déjeuner. Nous avons parfois été complets, mais la crise sanitaire est toujours là, et je ne suis pas encore connue. Cela dit, le bouche à oreille commence à faire son effet”, détaille la gérante.
Elle s’est entourée de Sabrina Baron, en salle, et d’Élodie Berton en cuisine, présentes dès le début du projet. La chef prépare des plats traditionnels maison, à base de produits en circuit court. Dans le restaurant spacieux, la clientèle locale est au rendez-vous. “Je m’estime plutôt satisfaite du début d’activité, vu le contexte”, conclut Isabel Rodrigues de Matos.
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau