Il y a eu Le Bistrot d'Antoine, premier de la collection, ouvert fin 2006, puis Comptoir du Marché (2011) et Le Bar des Oiseaux (2015). Trois lieux et trois identités différentes mais un même air de famille pour ces tables de bon sens et d'atmosphère plus que gastronomiques, toutes signées Armand Crespo.
Il est, depuis dix ans, le créateur des lieux qui 'fonctionnent' à Nice, attentif aux changements de consommation et à l'écoute de ses clients, qui ont, souvent, les moyens de dépenser plus ailleurs mais choisissent l'esprit de cuisine et la convivialité de ses adresses. Depuis début juin, Peixes a rejoint la collection, situé à proximité immédiate du Vieux Nice, le territoire de prédilection de Armand Crespo, ouvert en association avec Loïs Guenzati, chef et aujourd'hui patron de Comptoir du Marché.
Peixes signifie poissons
À deux pas de la célèbre Petite Maison, dans une courte rue piétonne entre place Masséna et Quai des États-Unis, l'emplacement est bien choisi. L'enseigne est en portugais - peixes signifie poissons – mais la ligne culinaire ne l'est pas, même si le chef Thomas Rocha et ses assistants Francisco et Rita ont été recrutés à Lisbonne et Guincho. La dominante est mer et poissons marinés, avec, en vedette, ceviches (d'espadon, de Saint-Jacques, de calamar, crevette et maquereau) et tartares (de chinchard), petites fritures ou truite fumée à la plancha d'un élevage bio de Roquebillière, en haut-pays niçois.
Plus décontractée que conceptuelle, grande ouverte sur la rue avec sa terrasse aux oliviers ensoleillée à midi, l'adresse part sur les chapeaux de roues. Les recettes y sont légères et parfumées, la salle blanc-bleu est lumineuse, la cuisine à vue, le comptoir est en marbre et les murs carrelés poissonnerie… avec un service féminin. L'addition tourne autour de 30 €. Armand Crespo a trouvé à nouveau le bon angle, Niçois et touristes ont adopté Peixes.
Publié par Jacques GANTIÉ