"L'épidémie de Covid-19 a entrainé une baisse, voire une interruption totale de l'activité pour bon nombre d'entreprises françaises, et en particulier pour des milliers de commerçants. Ces entreprises ont eu majoritairement recours à deux dispositifs pour éviter la faillite: L'activité partielle pour leurs salariés et la mise en place d'un Prêt Garanti par l'État pour financer leur trésorerie.
Si la mise en place de cette ligne de crédit très rapide a été salvatrice à court terme, elle n'est pas adaptée à la situation à moyen terme. En effet, on ne finance pas de la perte par de la dette car son remboursement sera synonyme de dépôts de bilans en cascades.
Dès lors, il faut transformer ces prêts en obligations perpétuelles, c'est à dire sans date de remboursement, mais portant un intérêt annuel (de 1% par exemple):
- Ce mécanisme évite d'effacer la dette en la transformant en obligation;
- Il permet d'immobiliser ces sommes dans les bilans des entreprises, des banques et de l'État;
- Le taux d'intérêt permet de rémunérer au minimum le risque sans obérer la capacité de financement des entreprises qui bénéficieraient de ce dispositif;
- Les entreprises peuvent décider de rembourser si elles le veulent ou continuer à payer les intérêts.
Il ne s'agit pas d'enrichir un peu plus des multinationales ou des grands groupes financiers, mais de sauver des petites entreprises et des entrepreneurs courageux et travailleurs, qui n’ont commis aucune faute et qui bien souvent appliquent ses règles ignorées par les géants surendettés de l’économie financiarisée : « Ne jamais dépenser plus que ce qu’on gagne et toujours avoir un compte en banque supérieur à son égo. »
Ce qui est en jeu ici, ce n'est pas 3 points de PIB mais c'est souvent 3 générations de travail, de sacrifices et d'investissements. Ne les sacrifions pas au nom d'une dette qui ne leur incombe pas."