Cependant, la rupture de la période d'essai d'une femme enceinte reste possible quand l'employeur ne prend pas en considération l'état de la salariée, comme le cas d'une insuffisance professionnelle (Cass. soc. 8 novembre 1993, n° 81-41.785P). Encore faut-il prouver que la rupture de la période d'essai n'est pas liée à son état de grossesse.
En cas de litige, c'est à l'employeur qu'il revient de prouver que sa décision est indépendante de l'état de grossesse de la salariée, en communiquant au juge tous les éléments de nature à justifier sa décision (art. L1225-3). Ce même texte précise que lorsqu'un doute subsiste, il profite à la salariée.
L'employeur qui viole les dispositions de l'article L1225-1 du code du travail peut être condamné à verser des dommages-intérêts à l'intéressée (art. L1225-71). En outre, l'employeur s'expose aux sanctions pénales prévues pour les contraventions de 5e classe, soit une amende d'un montant de 1 500 € pour une personne physique ou de 7 500 € pour une personne morale.
Publié par Pascale CARBILLET