Graffitis au mur, batterie et néons roses suspendus au plafond : le
Pink Flamingo, situé au pied de la Butte Montmartre à Paris, n'a rien d'une
pizzeria traditionnelle. Dans ce restaurant "décalé et rock'n'roll",
les sempiternelles 'Reine' ou 'Royale' sont passées à la trappe. Place à la
créativité et à l'esprit gourmet. Sur la carte, la Basquiat (gorgonzola, figues
sèches et jambon cru) côtoie la Che (porc à la cubaine mariné à l'ail et au
citron vert pendant 24 heures), ou encore la Gandhi (épinards à l'indienne et
caviar d'aubergines). La farine et la sauce tomate sont bio, les ingrédients
sont frais et de qualité, et tout est préparé le jour même dans une cuisine
centrale, rue d'Aligre (XIIe). Le ticket moyen, quant à lui, tourne autour de
15 € hors boisson.
Un concept prometteur
Depuis novembre 2014, l'établissement montmartrois a été repris par deux
couples (Thierry Lavat et Juliette Poissonnier, Nathalie Lavat et Thierry
Pauleau). "En un an, nous avons connu une augmentation du chiffre d'affaires
de 40 à 50 %", se réjouit Thierry Lavat. Après avoir mis la main à la
pâte, le quatuor est convaincu par le potentiel du concept, imaginé en 2005 par
l'américain Jamie Young. En juillet dernier, l'équipe rachète donc le
fonds de commerce du Pink Flamingo de la rue d'Aligre, et se voit céder la licence
de marque pour l'Europe.
Actuellement, l'enseigne compte quatre adresses à Paris et deux à l'étranger
(Amsterdam et Valence). Mais l'objectif est de passer à la vitesse supérieure. "Nous
souhaitons ouvrir un autre point de vente à Paris cette année, et arriver à
quinze établissements d'ici trois ou quatre ans", précise Thierry Lavat.
Tout en se concentrant sur la capitale, le repreneur n'exclut pas la province
de ses projets : "Nous sommes ouverts à toute proposition. D'ailleurs,
sans avoir démarché, nous avons déjà cinq ou six contacts pour des ouvertures,
notamment à Bordeaux et Lyon."
Publié par Violaine BRISSART