Pierre Berthet, conseiller de l'enseignement technologique et président de l'Unatech, est un fervent défenseur de la licence Professionnelle 'management en hôtellerie restauration' option apprentissage proposé par l'Université de Paris Dauphine. L'homme a mené l'enquête auprès de Marie-Noëlle Bontoux et de Bernard Clauzel, agrégés d'économie et anciens professeurs de Jean Drouant (75), désormais enseignants à Paris-Dauphine. « L'enseignement supérieur et la recherche sont appelés à se rapprocher de l'entreprise. C'est le sens du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi, présenté en novembre dernier par le premier ministre et qui fait suite au rapport Gallois » rappelle Pierre Berthet, insistant sur l'impact de cette licence sur la carrière des jeunes. Concernant la 9ème promotion (2011/2012) : 45% ont trouvé un emploi à l'issue de l'année universitaire et principalement en CDI (15% à l'étranger), 30% ont décidé de poursuivre leurs études à l'étranger, 25% sont en master et 15% en phase de négociation d'emploi (constat à fin 2012). Laurent Carsault, directeur Brasserie Bofinger (Groupe Flo) a accepté de témoigné en tant que maître d'apprentissage. La jeune femme, Camille, était auparavant en BTS a Jean Drouant : « Camille a effectué de septembre 2011 à septembre 2012 une année de licence Pro remarquable en tout point, que cela soit en entreprise ou l'université. Son parcours en entreprises a été réalisé de manière très concrète et très opérationnelle. La première phase a été de lui faire comprendre comment fonctionnait notre entreprise, en lui offrant une approche exclusivement terrain. Cela lui a permis de mieux appréhender les missions qui lui ont été confiées ensuite, à savoir, la gestion du social en interne. Cette tâche est lourde administrativement et demande rigueur, organisation, écoute et disponibilité. Camille a su parfaitement répondre. (…) Elle a été force de proposition et de projection pour mettre en place idées nouvelles et accompagnement des équipes ». Ce plaidoyer sur les compétences et l'adaptation est important, estime Pierre Berthet, « c'est bien d'employabilité dont il s'agit et quand on regarde ce que sont devenus les étudiants de cette 9ème promotion, on ne peut que se féliciter du cursus et le soutenir » convient Pierre Berthet. Et de citer ce chiffre tiré d'une étude de l'Institut Montaigne : l'alternance permet dans huit cas sur dix d'obtenir un emploi pérenne. Quant à la formation, de nouvelles pistes sont envisagées en lui donnant « un caractère international », en donnant la possibilité aux étudiants de poursuivre en Master dans le même établissement (il n'existe pas de Master Management hôtelier à Paris-Dauphine actuellement), en prévoyant des stages (apprentissage) dans toutes les entreprises du secteur (et pas seulement les grands groupes) ou encore la mise en oeuvre d'une langue étrangère supplémentaire comme le chinois ou le russe.
Publié par Sy.S.
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