L'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), regrette l'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement visant à obliger les restaurateurs à mettre à disposition un doggybag aux clients qui en font la demande à compter de 2021.
En rendant cette pratique obligatoire, cet amendement va transformer l'engagement volontaire des professionnels en une nouvelle contrainte réglementaire venant s'ajouter à une liste déjà longue qui pèse sur la profession au quotidien (+ de 50 réglementations nouvelles par an).
L'organisation patronale rappelle que les restaurateurs travaillent déjà au quotidien à réduire leurs pertes, tant du côté de la préparation en cuisine que dans les retours de salle, notamment en étudiant leur carte et en adaptant leurs portions.
« Avant de réglementer, il s'agit de sensibiliser et informer. C'est tout le sens du travail mené par l'Umih auprès de ses professionnels. » regrettent Hubert Jan, président de la branche restauration de l'Umih et Karim Khan, président de la commission développement durable de l'Umih.
L'Umih tient à rappeler ses différents engagements en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire.
Lors de la signature du Pacte contre le gaspillage alimentaire en 2013, l'Umih était à l'initiative du développement du « doggy bag » mais de manière volontaire.
Cette organisation patronale accompagne les restaurateurs en mettant à disposition des outils tels que des guides de bonnes pratiques pour vaincre le gaspillage en restauration (2015) et en hôtellerie (2016) ainsi qu'en mettant en valeur leur savoir-faire avec la publication d'un livre de recettes anti-gaspillage paru à l'automne 2017 : « Les chefs s'engagent : Leurs recettes anti-gaspi ».
doggybag