Dîner chez un parfait inconnu ? C'est
ce que propose VizEat, le leader européen du 'dîner social', expression désignant les repas chez les particuliers. "Lorsque vous voyagez, vous
échangez rarement avec des locaux. On s'est dit que les touristes en quête d'authenticité
aimeraient rencontrer des habitants autour d'un repas. La table reste le
premier réseau social. Des Français commencent même à utiliser
VizEat dans leur propre pays, mais cela reste minoritaire", observe le cofondateur, Jean-Michel
Petit.
Lancé début 2014, le site qui a avalé son concurrent Cookening
compte aujourd'hui 2 500 hôtes dans l'Hexagone. Ces derniers fixent
librement le menu, le prix, la date, l'heure et la durée du repas, ainsi que le
nombre de convives. La plateforme, quant à elle, prend une commission de 15 %.
Selon une étude de marché réalisée par VizEat, sept Français sur dix se disent
intéressés par un dîner chez l'habitant et un sur deux serait prêt à recevoir. "Mais
cela ne remplacera jamais un restaurant, c'est une autre expérience",
assure-t-il.
En pleine ébullition
De leur côté, des plateformes comme le
pionnier Super Marmite, Mon voisin cuisine ou Plat maison, se spécialisent
dans la vente à emporter et parfois même la livraison de plats entre
particuliers, contre une commission (entre 5 et 15 %). "Pour
les gens actifs, c'est une excellente solution qui permet de manger du fait
maison à prix raisonnables, ou d'organiser un dîner entre amis facilement",
argumente Guillaume Manca, à la tête de Plat maison. Le site, créé il y
a un an, affiche 2 500 inscrits et 150 cuisiniers, pour un
ticket moyen de 20 €. "Les cuisiniers amortissent ainsi le coût des
ingrédients et obtiennent des retours sur leurs plats. Cela peut être un bon
outil pour tester sa cuisine avant de se lancer", poursuit-il.
Ces nouvelles pratiques sont en pleine
ébullition. "Une dizaine de sites sont apparus sur ce créneau en un an", glisse le jeune entrepreneur. Pour sa
part, Mon voisin cuisine a conquis en quelques mois 5 000 utilisateurs
et 800 cuisiniers. "Les particuliers ont moins d'argent, ils sont en quête d'une
certaine proximité. L'économie collaborative répond à ces problématiques",
analyse sa fondatrice, Anouck Talban.
Publié par Violaine BRISSART
vendredi 29 janvier 2016
samedi 30 janvier 2016
samedi 30 janvier 2016
vendredi 29 janvier 2016