Booking.com a lancé il
y a quelques semaines une nouvelle fonctionnalité, baptisée 'Paiement facilité'.
Celle-ci permet aux voyageurs de payer leur réservation par carte bancaire ou
via leur compte paypal, notamment. C'est alors Booking.com qui encaisse le
client pour le compte de l'établissement. Mais l'OTA reste une place de marché
et ne devient pas commerçant : une carte virtuelle est créée, et le montant
de ce que le client doit est crédité dessus. La carte pourra ensuite être
débitée par l'établissement à l'arrivée du client (pas avant). Le montant reste
disponible six mois sur la carte. C'est toujours l'établissement qui doit
émettre la facture du séjour. La carte virtuelle peut être remplacée par un
virement bancaire, notamment pour les établissements n'ayant pas de TPE. Le
virement intervient alors à 14 jours fin de mois du départ du client.
Les avantages :
• Avec cette option, c'est Booking.com qui supporte le risque de l'encaissement. Il s'engage par la suite à reverser la somme de la réservation à l'établissement. Les frais bancaires et frais de taux de change, lors des paiements en devise étrangère, sont également supportés par Booking.com. Ce point reste cependant à clarifier, car ce n'est pas ce qui est écrit dans les conditions générales de prestations (article 4.4.X des CGP). Le 'Paiement facilité' permettrait de limiter les réservations effectuées avec un faux numéro de carte bleue, notamment les réservations dites 'visa'.
• Cette nouvelle fonctionnalité prépare sans doute l'encaissement dans les nouveaux canaux de distribution, notamment de discussion instantanée. Les chinois utilisent beaucoup l'application WeChat et peuvent payer leurs achats avec celle-ci. Et Facebook va sûrement implémenter une fonction de règlement à son Messenger. Booking.com anticipe donc la vente via ces canaux.
• L'OTA se transforme en gigantesque plateforme de voyages. On peut y réserver une voiture (Rentalcars), un restaurant (Opentable), une activité… Pour proposer des packages, il faut alors que la plateforme encaisse. C'est également pour préparer cette mutation qu'elle a mis en place cette fonctionnalité.
Les inconvénients :
• Le paiement en ligne à l'avance peut créer une confusion dans l'esprit du client. Au check-out, l'établissement devra demander un nouveau paiement au client (notamment pour la taxe de séjour et les services supplémentaires consommés lors du séjour).
• Cette option donne lieu à des frais supplémentaires de 2% qui seront prélevés sur le montant de la transaction par votre établissement bancaire. Si votre petit déjeuner est inclus dans le prix, les 2 % s'appliquent bien au prix total de la réservation.
• Puisque c'est désormais Booking qui gère l'encaissement, le numéro de carte bancaire du client n'est plus transmis à l'établissement. Celui-ci devra donc demander au client ses coordonnées lors du check-in, s'il souhaite une garantie pour le paiement des services supplémentaires et de la taxe de séjour.
• Concernant les réservations non annulables, non remboursables (NANR), elles étaient habituellement garanties par une carte bancaire, le montant du séjour était prélevé à la réservation par l'hôtel. La carte virtuelle, elle, ne peut être prélevée que le jour de l'arrivée du client. C'est donc un levier de trésorerie en moins pour l'établissement (ou en plus pour Booking.com). En cas de modification ou d'annulation de la réservation, Booking.com génèrera une nouvelle carte virtuelle avec le montant actualisé.
• En cas de litige, Booking.com se réserve désormais le droit de rembourser tout ou partie de la réservation au voyageur et d'imposer cela à l'hébergement. Ce remboursement pourra donner lieu à un avoir, ce qui rend client un peu plus captif de la plateforme. Espérons que cette fonctionnalité ne permettra pas au voyageur de faire annuler une réservation NANR.
Conclusion
Cette nouvelle fonctionnalité offre la possibilité de toucher de nouveaux segments clientèles, qui souhaitent payer en ligne à la réservation et utiliser d'autres modes de règlement. Cependant, à la lecture de l'article 4.4.X des CGP, des inquiétudes peuvent surgir concernant la gestion des litiges et des annulations de réservations NANR.
Pour activer ou désactiver cette option d'encaissement à la réservation dans votre extranet, à la rubrique 'paramètres' cherchez 'activation du paiement en ligne'.
Les avantages :
• Avec cette option, c'est Booking.com qui supporte le risque de l'encaissement. Il s'engage par la suite à reverser la somme de la réservation à l'établissement. Les frais bancaires et frais de taux de change, lors des paiements en devise étrangère, sont également supportés par Booking.com. Ce point reste cependant à clarifier, car ce n'est pas ce qui est écrit dans les conditions générales de prestations (article 4.4.X des CGP). Le 'Paiement facilité' permettrait de limiter les réservations effectuées avec un faux numéro de carte bleue, notamment les réservations dites 'visa'.
• Cette nouvelle fonctionnalité prépare sans doute l'encaissement dans les nouveaux canaux de distribution, notamment de discussion instantanée. Les chinois utilisent beaucoup l'application WeChat et peuvent payer leurs achats avec celle-ci. Et Facebook va sûrement implémenter une fonction de règlement à son Messenger. Booking.com anticipe donc la vente via ces canaux.
• L'OTA se transforme en gigantesque plateforme de voyages. On peut y réserver une voiture (Rentalcars), un restaurant (Opentable), une activité… Pour proposer des packages, il faut alors que la plateforme encaisse. C'est également pour préparer cette mutation qu'elle a mis en place cette fonctionnalité.
Les inconvénients :
• Le paiement en ligne à l'avance peut créer une confusion dans l'esprit du client. Au check-out, l'établissement devra demander un nouveau paiement au client (notamment pour la taxe de séjour et les services supplémentaires consommés lors du séjour).
• Cette option donne lieu à des frais supplémentaires de 2% qui seront prélevés sur le montant de la transaction par votre établissement bancaire. Si votre petit déjeuner est inclus dans le prix, les 2 % s'appliquent bien au prix total de la réservation.
• Puisque c'est désormais Booking qui gère l'encaissement, le numéro de carte bancaire du client n'est plus transmis à l'établissement. Celui-ci devra donc demander au client ses coordonnées lors du check-in, s'il souhaite une garantie pour le paiement des services supplémentaires et de la taxe de séjour.
• Concernant les réservations non annulables, non remboursables (NANR), elles étaient habituellement garanties par une carte bancaire, le montant du séjour était prélevé à la réservation par l'hôtel. La carte virtuelle, elle, ne peut être prélevée que le jour de l'arrivée du client. C'est donc un levier de trésorerie en moins pour l'établissement (ou en plus pour Booking.com). En cas de modification ou d'annulation de la réservation, Booking.com génèrera une nouvelle carte virtuelle avec le montant actualisé.
• En cas de litige, Booking.com se réserve désormais le droit de rembourser tout ou partie de la réservation au voyageur et d'imposer cela à l'hébergement. Ce remboursement pourra donner lieu à un avoir, ce qui rend client un peu plus captif de la plateforme. Espérons que cette fonctionnalité ne permettra pas au voyageur de faire annuler une réservation NANR.
Conclusion
Cette nouvelle fonctionnalité offre la possibilité de toucher de nouveaux segments clientèles, qui souhaitent payer en ligne à la réservation et utiliser d'autres modes de règlement. Cependant, à la lecture de l'article 4.4.X des CGP, des inquiétudes peuvent surgir concernant la gestion des litiges et des annulations de réservations NANR.
Pour activer ou désactiver cette option d'encaissement à la réservation dans votre extranet, à la rubrique 'paramètres' cherchez 'activation du paiement en ligne'.
Publié par Thomas YUNG
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jeudi 20 avril 2017