Les pratiques et le poids d’AirBnB dans le tourisme sont au cœur des débats de la conférence RéformBNB. La première a eu lieu à New-York l’an dernier et la deuxième vient d’avoir lieu à Barcelone. 33 associations hôtelières étaient présentes ainsi que des élus et des chercheurs du monde entier. Comment obtenir une juste régulation des meublés de courte durée qui se sont développés de manière exponentielle un peu partout dans le monde grâce aux plateformes « d’intermédiation », là est la question ? Les hôteliers ont choisi de partager leur expérience, de mettre sur la table toutes les conséquences sur l’équilibre du marché, de l’habitat, des quartiers. 7 recommandations ont été retenues : l’enregistrement des meublés de tourisme, l’imposition des revenus à la fiscalité, l’encadrement et les limites nécessaires à cette activité, l’indispensable garantie de sécurité et de santé des touristes, le consentement du voisinage, la responsabilité civile des hôtes et des plateformes, les contrôles et les sanctions des infractions. Mais certaines plateformes sont retors. Franck Trouet, conseillé auprès du président du GNI, estime qu’il faut désormais que les principales plateformes participent aux travaux et qu’elles acceptent de répondre clairement aux questions posées. Elles doivent prendre leur responsabilité. « Il y a des personnes qui mettent en ligne des annonces la nuit et les retire le matin pour éviter des contrôles. C’est du grand n’importe quoi. Les plateformes ont une responsabilité qu’elles doivent assumer » martèle Franck Trouet. Pour le président d’Umih Hôtellerie, Laurent Duc, si le monde de l’hébergement a changé, il est urgent que les pouvoirs publics se réveillent. « Certaines plateformes font ce qu’elles veulent, se moquent de la réglementation, détruisent du logement, ne paient aucune charge sociale ou de TVA alors qu’elles font du business. Nous sommes en croisade contre un phénomène qui n’est pas équitable et qui n’a rien de collaboratif » soupire-t-il. A Barcelone, Vijay Dandapani, CEO de l'association hôtelière de New York City, Jean-François Martins, adjoint au maire de Paris ou encore son homologue de Dubrovnik, Jelka Tepšić ont partagé leur expérience, leurs difficultés, leurs objectifs. « L’hébergement touristique illégal a pris une ampleur alarmante ces dernières dix années, rendant difficile l’accès au logement pour les populations locales et entrainant la disparition de l’authenticité des destinations touristiques » résume encore le GNI. La prochaine conférence se tiendra en octobre à Buenos Aires (Argentine), puis à Tokyo en 2020.
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Publié par Sylvie SOUBES
lundi 6 mai 2019