Un cadre moins strict que pour les hôtels
Ici, les particuliers sont motivés par la défiscalisation de l'investissement. Ces avantages fiscaux sont souvent la limite du modèle, puisque les propriétaires n'apportent des fonds que pour bénéficier d'une rente attractive. Les promoteurs sont souvent trop optimistes vis-à-vis de ces financeurs, rapidement déçus par le retour sur investissement. Cela conduit à des résidences en mal d'investissement pour rénovations et autres remises en état. "Choice Hotels s'intéresse, avec beaucoup de prudence, aux productions de résidences de tourisme car elles sont des dangers en termes de pérennité. Aujourd'hui, beaucoup d'opérations de promotion immobilière de résidences de tourisme sont montées avec un seul objectif : la marge du promoteur, qui en confie ensuite les clefs à un opérateur, sans étude de marché préalable, avec des appartements vendus au-delà du prix du marché et avec une promesse de loyers irréalistes, avance Antoine Cadier, directeur du développement de Choice Hotels Europe. Les opérations dans lesquelles nous participons sont contrôlées en termes d'équilibre financier", ajoute-t-il.
Normes de sécurité et ERP moins drastiques, investissement de départ réduit, classification valorisante… De nombreux facteurs attirent ainsi les promoteurs qui choisissent de créer des résidences de tourisme plutôt que d'investir des millions d'euros dans un hôtel aux règles de plus en plus contraignantes.
Le client, lui, n'est pas toujours conscient de ces différences entre l'offre hôtelière pure et l'offre de résidences de tourisme. C'est là que le bas blesse ; si les clients ne font pas la différence, la concurrence est donc réelle, mais les modalités fiscales en aucun cas équitables. AirBnb est sous les feux de la rampe, mais la question du para-commercialisme se pose également avec ce phénomène des résidences de tourisme.
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE