Toute une palette d’aides peut permettre aux restaurateurs de faciliter les embauches. À commencer par les allègements généraux de charges patronales sur les bas et moyens salaires. Les employeurs bénéficient ainsi, sous certaines conditions, d’une réduction dégressive des cotisations et contributions patronales sur les rémunérations inférieures à 1,6 Smic par an (soit 16,91 € de l’heure ou 2 564,99 € brut mensuel, pour 35 heures hebdomadaires).
Autre outil : les aides exceptionnelles pour tous les contrats en alternance (du CAP à bac +5), signés entre le 1er juillet 2020 et le 30 Juin 2022. Ces aides, qui s’appliquent uniquement pour la première année de contrat, s’élèvent à 5 000 € pour un mineur en alternance, et 8 000 € pour les apprentis majeurs et les jeunes en contrat de professionnalisation de moins de trente ans. Elles sont versées sans condition aux entreprises de moins de 250 salariés et se substituent à l’aide unique dont bénéficient ces mêmes sociétés embauchant un apprenti de niveau CAP à bac (bac +2 pour l’Outre-mer). “Avec l’aide exceptionnelle, les coûts (salaire et charges) pour la première année de contrat sont quasiment pris en charge pour les apprentis de moins de 21 ans”, précise Karine Leprat, conseillère emploi et RH pour la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.
Deux aides exceptionnelles ont été mises en place par l’Agefiph pour soutenir les embauches de personnes handicapées : de 1 000 € à 3 500 € pour un contrat de 6 à 36 mois et 4 000 € pour un CDI (en contrat d’apprentissage), et de 1 500 € à 4 500 € pour un contrat de 6 à 36 mois et 5 000 € pour un CDI (en contrat de professionnalisation). “Cumulé avec les aides de l’État, le soutien de l’Agefiph permet à l’entreprise de bénéficier jusqu’à 13 000 € pour l’embauche d’une personne avec handicap”, souligne l’experte.
Jeunes, emplois francs et chômage de longue durée
Le Contrat initiative emploi jeune (CIE) s’adresse aux moins de 26 ans (ou jusqu’à 30 ans inclus pour une personne en situation de handicap) connaissant des difficultés d’insertion. Il s’agit d’un CDD d’au moins 6 mois ou d’un CDI. L’aide financière peut représenter jusqu’à 47 % du taux brut du Smic par heure travaillée dans la limite d’une prise en charge de 35 heures. Cette aide est destinée à couvrir une partie du coût de l’embauche et de la formation éventuelle. Ainsi il est possible de percevoir jusqu’à 8 682 € pour un salarié recruté pour un an à temps complet.
L’aide à l’embauche Emplois francs, prolongée jusqu’au 31 décembre 2022, est attribuée à toute entreprise - quelle que soit sa localisation - qui recrute, en CDI ou en CDD de 6 mois minimum, un demandeur d’emploi ou un jeune suivi par une mission locale non inscrit en tant que demandeur d'emploi, résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Pour un contrat en CDI à temps plein, par exemple, le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans.
Enfin, deux nouvelles aides ont été annoncées par le Gouvernement à destination des demandeurs d’emploi de longue durée. Cette prime à l’embauche, qui peut aller jusqu’à 8 000 € pour la première année d'exécution du contrat, sera versée pour les contrats de professionnalisation signés entre le 1er novembre 2021 et le 31 décembre 2022 (selon l’âge). Par ailleurs, une aide exceptionnelle à la formation de 1 000 € est versée aux demandeurs d’emploi de longue durée qui acceptent de se former en entreprise sur un métier dit 'en tension'. Le bénéficiaire doit débuter entre le 1er novembre 2021 et le 31 décembre 2022 une Préparation opérationnelle à l'emploi individuelle (POEI) ou une Action de formation préalable au recrutement (AFPR). Ces formations peuvent être financées par Pôle emploi et permettent d’acquérir les compétences manquantes pour occuper un poste à pourvoir dans l’entreprise.
Publié par Violaine BRISSART
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