Bien que perturbée par la crise sanitaire des deux dernières années, la restauration hors foyer représente toujours une part essentielle de notre consommation alimentaire.
Les ménages français renouent aujourd’hui avec leurs habitudes d’avant crise, avec un quart de leur consommation alimentaire environ, prise hors de leur domicile. Un ratio comparable à celui constaté en 2019 par Kantar Worldpanel, avant les restrictions administratives prises en 2020 et 2021 pour lutter contre l’épidémie de Covid.
L’étude réalisée par le cabinet IRI Shopper Insights pour FranceAgriMer met en lumière l’ancrage de la restauration hors domicile dans les habitudes des Français : 88 % des répondants au questionnaire déclarent avoir consommé des produits alimentaires en dehors de leur domicile sur la période couvrant l’automne 2021 au printemps 2022.
Les 12 % qui n’ont fréquenté aucun circuit de consommation hors domicile sur cette période ont un profil plus âgé, plus rural et plus modeste. La grande majorité d’entre eux ne fréquentaient déjà pas les circuits de restauration hors domicile avant la crise sanitaire.
Les deux moments phare de la restauration hors domicile, pour les personnes interrogées, sont le déjeuner en semaine et le dîner du week-end qui obéissent à des logiques différentes : le déjeuner en semaine plus contraint et plus pragmatique, et le dîner le week-end plus décontracté et très axé sur la recherche du plaisir, valeur centrale pour la consommation hors domicile.
Concernant les améliorations attendues de la part des établissements qu’ils fréquentent, les consommateurs demandent avant tout « plus de produits locaux ou d’origine France » (54 %) et du « fait-maison » à partir de produits frais (53 %).
Si les attentes concernant la qualité des plats ou la qualité du service sont variables selon l’âge des consommateurs, la demande de tarifs avantageux ou de prix plus accessibles est partagée par tous.
L’étude s’intéresse également à la composition des assiettes commandées à l’extérieur et à la segmentation des circuits de restauration. Malgré ledécloisonnement des concepts, les consommateurs choisissent encore de préférence des circuits traditionnels pour consommer certains types de produits : le fast food pour les burgers, les pizzerias pour les pizzas, les restaurants de cuisine française pour les plats traditionnels et le poisson.
Enfin, elle analyse l’essor de la restauration rapide et nomade qui a attiré la plus grande part de la clientèle au cours de la période enquêtée, loin devant les restaurants traditionnels. L’hégémonie des fast food et de leurs hamburgers se confirme, devant les pizzerias, sandwicheries, vendeurs de kebabs/tacos ou de spécialités asiatiques.
La crise sanitaire a aussi modifié les modes de consommation hors domicile. La consommation sur place a perdu du terrain, alors que la vente à emporter (VAE) et la livraison à domicile (LAD) se sont développées : un Français sur deux a consommé via la VAE et un tiers ont eu recours à la LAD. 19% ont même utilisé les 3 modes de commande et seuls 26% ont consommé hors domicile uniquement sur place.
Un autre changement impacte la consommation hors foyer : le télétravail. Un tiers des actifs déclarent en bénéficier, mais seuls 36% des télétravailleurs font appel à la CHD pour leurs déjeuners en télétravail.
(FranceAgriMer)
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