Depuis presque deux ans, pour vivre au rythme de Sébastien et Gwladys Rath, il faut courir... Car depuis leur reprise et la réouverture du Riche hôtel, à Alès (Gard), tout semble aller très vite pour eux. Aux travaux réalisés dans le restaurant se sont ajoutés des aménagements pour modifier et améliorer le confort des 13 chambres. Récompensé par Gault&Millau (2 toques et Jeune talent), le jeune chef a également intégré l'association Gard aux chefs et ne cesse d'investir en termes d'équipements en cuisine.
“Malheureusement, nous ne pouvions pas exploiter pleinement l'hôtel en fin de semaine, trois chambres étaient systématiquement bloquées en raison des nuisances sonores en provenance du pub qui jouxtait notre établissement.” De quoi rendre complexes les relations avec l'exploitant voisin. “Lorsque nous avons appris qu'il souhaitait céder le fonds, nous avons trouvé un accord assez vite en acceptant son prix. On ne voulait pas laisser passer l'occasion même si cela constituait un nouvel investissement important.” Sauf que le jeune couple ne sait pas vraiment quoi faire du lieu dans un premier temps. “J'ai même imaginé l'aménager en garage pour les clients de l'hôtel”, avoue Sébastien Rath. Son épouse a pris alors le dossier en main et imaginé quelque chose de tout à fait différent.
Quelques mauvaises surprises
“Nous sommes face à la gare et j'ai pensé que nous pouvions faire de cet ancien pub un bistrot à la parisienne. Quelque chose qui nous ressemble, simple, chic et sans prise de tête, explique Glwadys Rath. Projet aussitôt validé par son mari qui voyait au passage un bon moyen de séparer ses offres de restauration. “Depuis la reprise du Riche, nous étions plutôt bistrot au déjeuner et plutôt gastronomique au dîner et le week-end. Là on pouvait séparer les deux styles de cuisine...”
Après la concrétisation du rachat du fonds en septembre 2018, le couple s'est penché sur les travaux à réaliser. “Nous avions prévu un budget de 50 000 €, mais de mauvaises surprises nous ont conduits à doubler notre investissement. Le réseau électrique n'était plus aux normes, les menuiseries avaient mal vieilli et, surtout, nous avons découvert de l'amiante. Nous avons dû attendre l'intervention d'une équipe de spécialistes pour nous en débarrasser. Ainsi, en plus du surcoût, nous avons pris beaucoup de retard.”
Deux offres qui se complètent
Ils ont eu aussi de bonnes surprises en obtenant des prêts à taux zéro de la part du département et de la région. Et l'agglomération d'Alès les a soutenus aussi pour la transformation de la façade. “Après tout, nous sommes un peu une vitrine de la ville lorsque les voyageurs sortent de la gare...”
Mi-avril dernier, Le Troquet du Riche a ouvert ses portes. Sébastien Rath a préparé David Amadori, l’un de ses compagnons de promotion au lycée hôtelier, à gérer la cuisine, alors que Gwladys Rath est très présente au moment du service. De plus Joël Banzato, l’ de leurs serveurs, a intégré le capital et pris des responsabilités dans la nouvelle entité. “C'est une proposition que nous avions faite à tous les salariés du Riche.”
Au Troquet, ouvert du lundi au samedi de 7 h 30 à 23 heures, huit employés sont mobilisés. Et si le niveau d’activité au petit déjeuner constitue une bonne surprise, la formule du déjeuner en trois services à 18,90 € connaît un vrai succès. “L'esprit d'une cuisine familiale avec le plat posé sur la table pour le partager plaît beaucoup. J'ai également remis au goût du jour une recette de pâté créée par mon grand-père qui était boucher-charcutier. Enfin, comme nos deux établissements se complètent bien, le dîner de la soirée-étape à l'hôtel est proposé à côté. Cela crée du lien entre nos clients dans un espace plus convivial”, conclut Sébastien Rath.
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Publié par Jean BERNARD