Au Radisson Blu à Blagnac, plus grande capacité hôtelière du département
en 4 étoiles, sur les 9 M€ de chiffre d'affaires, 40 % proviennent de
la restauration. "Il ne faut pas oublier que nous sommes des aubergistes, le coeur de nos
préoccupations, c'est le bien-être des clients", tient à préciser Thierry
Pecorella, le directeur de l'établissement. "Nous n'avons pas voulu créer
un restaurant d'hôtel, cette appellation a encore trop souvent mauvaise presse.
Notre volonté a toujours été de privilégier la qualité, de s'afficher comme un
restaurant traditionnel et de s'ouvrir sur l'extérieur", ajoute Alexandre Bachelier,
le responsable F&B.
Créativité et espace privatif
Au coeur du restaurant, un espace privatif a été aménagé. L'idée a été
impulsée par des clients qui souhaitaient un espace plus intime, pour parler
affaires par exemple. "[C'est] un restaurant dans le restaurant, s'amuse Thierry Pecorella. 100 % de
la clientèle du midi vient de l'extérieur. Nous avons donc imaginé ce lieu privatif
d'une vingtaine de couverts. Le chef
Franck Putelat - Le Parc à Carcassonne - est intervenu sur la
décoration. Il a été également une source d'inspiration pour notre chef."
L'équipe a fait le choix de proposer une formule unique : "Ce
sont les suggestions du chef afin de renforcer l'aspect qualitatif. Il y a
souvent un effet de surprise chez les clients qui ne s'attendent pas à autant
de créativité dans un restaurant d'hôtel", explique le chef Denis Chagnier, Maître restaurateur.
Pour développer l'activité le week-end, l'établissement propose un
brunch dominical ouvert à la clientèle extérieure. "Le succès a été immédiat, s'enthousiasme Alexandre Bachelier. Nous
avons mis en place des listes d'attente. Beaucoup de nos clients ont testé le
brunch de Noël organisé par les comités d'entreprise. Ils ont trouvé l'idée
tellement originale que nous avons reconduit la formule."
Des actions auprès d'associations
L'établissement s'est également engagé sur plusieurs actions solidaires :
une 'Zumba party' dont les fonds sont reversés à l'association Hôpital sourire,
des collectes pour des associations comme La cravate solidaire (qui collecte
des tenues professionnelles et aide à se préparer aux entretiens d'embauche) ou
Donna (qui participe à la lutte contre le cancer du sein). "Aider les
associations locales permet de nous faire connaître, mais aussi de fédérer
notre personnel. Les équipes se sentent impliquées", relève Thierry
Pecorella. Des opérations telles que le don de sang ou encore 'Un euro par plat',
reversé à des associations handisport, sont très bien perçues par les clients.
Être visible
Pour Alexandre Bachelier, "Le client qui vient pour la première fois
ou celui qui revient doit avoir l'impression que ça bouge. Il faut aussi
proposer des événements qui font parler. Par exemple, lors d'une soirée privée,
nous avons amené plusieurs tonnes de sable pour transformer le patio de l'hôtel
en plage." Il faut toujours se renouveler, être inventif.
Toute la semaine, l'hôtel, situé à deux pas de l'aéroport, est occupé
par une clientèle d'affaires à plus de 80 %. Mais l'arrivée de capitaux chinois
dans l'aéroport, les campagnes de promotion des grands sites de la nouvelle
région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon pourraient changer la donne et
attitrer une nouvelle clientèle. "J'espère que la tendance va s'inverser, ajoute Thierry Pecorella. Il faut être
actif pour offrir plus de visibilité à notre établissement."
Publié par Dorisse PRADAL