Èze, Beaulieu, Saint-Jean-Cap-Ferrat… Ce territoire est propice à la vie de palace, avec un environnement protégé et des lieux à la forte identité, et où la grande
hôtellerie cultive le luxe et l'histoire de la Riviera. Dans ce paysage, le Royal-Riviera est
le plus récent de la collection. "Avant de devenir 'Royal', l'hôtel Bedford
avait été transformé dans les années 1990 en résidence hôtelière, explique
Bruno Mercadal, directeur général depuis 2002. Une fausse route pour l'établissement,
alors remis sur la bonne voie en 1998 par Alliance Hospitality, fonds de
Goldman Sachs, avec une gestion confiée à GLA International de Grace Léo
Andrieu, qui en redéfinit style et décor.
L'hôtel est racheté en 2005 par
Westmont Hospitality Group. "Alors qu'il était le parent pauvre des
palaces de la Côte d'Azur au début des années 2000, il a pu bénéficier d'une politique
sur le long terme et clarifier son image", précise le directeur. L'établissement
de 96 chambres et suites a réalisé, en 2015, 12,5 M€ HT de chiffre d'affaires et emploie
150 personnes dont 60 à l'année, avec un taux d'occupation de 65,6 % et un
prix moyen de 445 €.
Hôtel élégant au management décalé
L'esprit et la méthode proposés par ce dirigeant
atypique, également vice-président du Syndicat des hôteliers de la Côte d'Azur,
conférencier en e-réputation et enseignant en management et marketing
hôtelier à l'université de Nice depuis 2010, font l'originalité du Royal-Riviera.
"Le
socle est bien sûr l'investissement consenti depuis onze ans - 15 M€ pour
la rénovation totale - mais aussi la valorisation d'une propriété
familiale. Dans ce contexte, j'ai voulu un hôtel élégant mais
décontracté, au management rajeuni et décalé, tout en conservant les codes et
standards d'un établissement du réseau Leading Hotels of the World. Nos
fondamentaux sont l'esprit de service et une communication originale, voire en
rupture. Nous formons nos employés à l'accueil, aux attitudes de service, à la
simplicité et au professionnalisme. Chacun est impliqué dans l'e-réputation aux
côtés de notre Community Manager, que ce soit dans les cuisines ou les services
d'étage."
Une nouvelle clientèle connectée
Le Royal-Riviera dispose d'une plage de sable
privée et vient d'investir dans son nouveau restaurant d'été, Jasmin Grill
& Lounge (640 000 € cette année, 400 000 € en 2017), en attendant le nouveau décor de la piscine et la rénovation de
la façade en site classé. Pour son offre de services, l'établissement est précurseur,
rappelle Bruno Mercadal : "Le wifi est gratuit et accessible sur tout
le domaine depuis plus de dix ans et nous avons été les premiers sur la Côte à
proposer un brunch, aujourd'hui 'lunch made in France' à 51 €. Notre
familiarité des nouvelles technologies nous a permis de fidéliser une nouvelle
clientèle, jeune et fortunée, emblématique de l'économie numérique. Les
mutations d'internet et l'e-réputation conditionnent désormais le
positionnement tarifaire, la distribution et le succès d'un hôtel, notamment
via les OTA. 70 % de nos clients ont consulté Tripadvisor. Dans un univers
hôtelier aux cycles de rénovation de plus en plus courts, tous apprécient le
style de notre accueil autant que cette veille technologique. Cela nous a
permis de préserver l'équilibre de nos clientèles, d'abord française [25
à 30 %, NDLR] puis britannique
[15/17 %], américaine [15 %] et russe [12 %], même si elle est
en repli depuis trois ans, en attendant un marché chinois appelé à monter en
puissance."
Publié par Jacques GANTIÉ
jeudi 28 juillet 2016