Salles de bains et coronavirus : bien choisir une robinetterie

Pratique, esthétique, durable et facile à entretenir : la robinetterie d'une salle de bains doit cumuler les qualités, surtout au lendemain d'une crise sanitaire. Comment faire les bons choix ?

Publié le 05 mai 2020 à 15:17

Lorsque l’ingénieur et designer James Dyson a créé un robinet qui sèche aussi les mains, il en a surpris plus d’un. C’était en 2013 : public dubitatif, professionnels sur la réserve. Pourtant, aujourd’hui, l’outil pourrait être promis à un bel avenir, car l’usager ne touche rien. Ni robinet, ni sèche-mains. Lavage et séchage se font sans contact, grâce à des capteurs infrarouges qui activent l’arrivée d’eau et d’air.

Or, en pleine crise sanitaire, le sans contact a la cote. Un aspect de plus en plus pris en compte par les architectes, architectes d’intérieur et designers, dans leur conception des salles de bains d’hôtels. Ils portent une attention toute particulière sur la robinetterie, qui se touche, se manipule, à plusieurs reprises dans une même journée.

Du point de vue de l’hygiène, les fabricants ont déjà des réponses. Il s’agit de produits calqués sur ceux destinés aux hôpitaux, à l’instar des robinetteries électroniques infrarouges, des robinetteries thermostatiques, des mitigeurs mono-commandes avec limiteurs de température. Le tout agrémenté d’une utilisation simple et intuitive.

Mieux encore : pour éviter toute stagnation d’eau, pouvant générer des légionelles ou autres films bactériens, certaines robinetteries à commande infrarouges peuvent effectuer des rinçages automatiques, à intervalles déterminés. Autre avantage de ce type de robinetteries : “Elles minimisent la consommation d’eau”, souligne Nicola Borella, designer et architecte d’intérieur.

 

“Les prochains défis seront écologiques et sanitaires”

Côté design, “on tend vers l’épuré”, constate l’architecte d’intérieur Christine Borella. Fini le compliqué ou l’ostentatoire pour une robinetterie. Les lignes sont simples, simplifiées, “à la japonaise”, commente Nicola Borella. Un avis partagé par Jese Medina-Suarez, responsable du design au sein du bureau Wilson Associates, où l’architecte d’intérieur Tristan Auer intervient pour rénover l’hôtel Scribe à Paris (IXe) ou encore le Carlton à Cannes (Alpes-Maritimes).

Quant aux matériaux, ils doivent être écologiques, si possible, et résister à tous types de produits d’entretien”, souligne Jese Medina-Suarez. “Les marques n’ont plus les moyens de ne pas réfléchir”, poursuit l’architecte d’intérieur Xavier Cartron. “Les prochains défis seront écologiques et sanitaires”, conclut-il en insistant sur la problématique de la filtration et du contrôle de l’eau, autres enjeux de taille pour les hôteliers.

Covid19 #robinetterie# Hygiène 


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Publié par Anne EVEILLARD



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