Interviewé le 20 juin par BFMTV, le président du groupe Eclore, Stéphane Manigold, a affirmé que les salaires et la pénibilité du travail, évoqués en priorité pour expliquer les difficultés de recrutement dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, n’étaient pas le vrai problème. Pour preuve, estime-t-il, la restauration scolaire – où les horaires sont fixes et les vacances plus longues – peine également à recruter, et les salaires de la profession ont été récemment augmentés de 16 %. Le chef d’entreprise, également président de la branche restauration Paris et Île-de-France de l’Umih, affirme que si 220 000 postes sont toujours vacants, c’est parce qu’il y a eu “destruction de la valeur travail”, qu’il considère comme un phénomène mondial : “Le Covid est passé par là. En France, et j’en suis heureux, on a protégé les salariés en leur donnant 84 % de leur salaire sans contrepartie. On se rend compte que les effets sont plutôt pervers, puisqu’aujourd’hui, on a du mal à recruter, à remettre cette machine travail en place.”
Et d’évoquer une expérience qu’il a lui-même réalisée pendant quinze jours en contactant des candidats inscrits sur Pôle emploi : “Ce qu'on me disait, c’était : 'Rappelez-moi à la rentrée, on va laisser passer les vacances'. Ça, ça doit changer, c'est inacceptable" Et de reprendre : “Je trouve ça ulcérant ! La solidarité nationale doit être mise en place à partir du moment où il n’y a pas de débouchés ni de travail, pas quand il y a des tensions comme il y a dans notre profession, le bâtiment… ”
#StéphaneManigold# UMIH recrutement
samedi 25 juin 2022