Stéphanie Leclerre, présidente de l'Umih Charente-Maritime : "Nos problèmes de recrutement vont se résoudre"

Gérante de restaurants à La Rochelle, Stéphanie Leclerre est présidente de l'Umih Charente-Maritime depuis six ans. Sur ce territoire soumis à une forte saisonnalité, les problématiques de recrutement sont d'autant plus présentes. Des actions de formation rendent la responsable optimiste pour la saison à venir.

Publié le 03 janvier 2022 à 11:40

L'Hôtellerie Restauration : Pourquoi avez-vous souhaité vous investir au sein de l’Umih ?

Amélia Blanchot : Ce qui m’intéressait, c’était d’accompagner les personnes de mon secteur mais aussi d’être politiquement investie au sein de mon département.

Que représente le secteur de l’hôtellerie-restauration en Charente-Maritime ?

C’est l’un des secteurs économiques les plus importants de Charente-Maritime. Notre offre en termes d’hôtels, de bars, de restaurants, de discothèques font que les touristes viennent dans notre département, l’un des plus attractifs de France.  

 Localement, quelles sont les difficultés liées à la crise sanitaire ?

Sur les îles [Ré, Oléron, Aix, NDLR], mais aussi à Royan et La Rochelle, nous sommes sur une activité saisonnière. Ceux qui sont ouverts uniquement en saison n’ont pas trop subi la période Covid-19, car c’était leur habitude de fermer l’hiver. À chaque fois que les couvre-feux et autres restrictions ont été levés, nous avons eu une affluence très forte dans notre département. Cela a permis de récupérer une partie du chiffre d’affaires équivalent à 2019. Les établissements ouverts à l’année, eux, ont eu une grosse perte. Les traiteurs sont actuellement dans une situation extrêmement critique, car ils n’ont pas pu cumuler de trésorerie durant l’été.

Le département est aussi touché par les soucis de recrutement ?

Oui, tout à fait, que ce soit pour des postes à l’année ou en saison. Cet été, des établissements ont dû fermer plusieurs jours faute de personnel. Nous avons beaucoup de demandeurs d’emplois et énormément de postes à pourvoir, sauf que nos chemins ne se croisent pas. Nous essayons d’établir ce croisement, en lien avec Pôle emploi.

Concrètement, que proposez-vous ?

Jeudi 2 décembre, nous avons co-organisé avec Pôle emploi une matinée de mobilisation des demandeurs d’emploi vers les métiers de la restauration. Une quinzaine de recruteurs et une cinquantaine de demandeurs d’emplois sont venus à un job dating au sein de mon restaurant, de façon décontractée. Ce format enlève les codes trop rigides du recrutement traditionnel.

C’est très positif car nous proposons aux débutants dans le métier de s’inscrire à une formation express de trois mois, du 13 décembre au 22 mars, pour des titres à finalité professionnelle de commis de cuisine et serveur en restauration, au CFA de Lagord, à côté de La Rochelle. 24 places sont ouvertes, grâce au financement d’Akto, notre opérateur de compétences.

Quelles autres actions envisagez-vous ?

Nous organiserons une autre matinée de ce type fin février. Si Akto valide les financements, nous aimerions proposer quatre formations : cuisinier, serveur, mais aussi valet de chambre et réceptionniste. Ici, l’hôtellerie recrute beaucoup en haute saison.

Comment se porte le moral des professionnels à la veille des fêtes ?

Il n’est pas très bon, surtout pour les gérants de discothèques. Mais tout le monde est dans le flou. Est-ce que nous prévoyons le menu du Nouvel An et les équipes qui vont avec ? On nous stigmatise en disant que le danger est quand les gens mangent et boivent, alors que nous avons tous mis le protocole sanitaire en place. Il faut nous laisser travailler.

La saison va vite arriver, comment l’appréhendez-vous ?

Je pense sincèrement que nos problèmes de recrutement vont se résoudre car nous mettons beaucoup de choses en place. Aujourd’hui, nos métiers s’ouvrent aux jeunes, aux moins jeunes, sur des tranches horaires dont ils peuvent nous faire part. C’est à nous aussi de nous adapter à la vie du demandeur d’emploi.

En revanche, à l’aube de la saison, il y a le remboursement du Prêt garanti par l’État [PGE] qui arrive en mars prochain. De nombreux établissements n’ont pas la trésorerie nécessaire. Il faut absolument que le Gouvernement remette en place le 'quoi qu’il en coûte'.

UMIH #charentemaritime# #larochelle#


Publié par Amélia BLANCHOT



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

74 - TALLOIRES MONTMIN

Le Cottage Bise (membre de Teritoria) est un établissement familial 4* avec un hôtel de 36 chambres, un restaurant, un spa et un service évènementiel situé à Talloires au bord du lac d'Annecy. Nous recherchons nos nouveaux collaborateurs (h/f) pour compléter notre équipe pour la saison d'été 20

Posté le 22 février 2025

Serveur H/F

75 - PARIS 05

Recherche serveur ou serveuse. Expérience dans la brasserie obligatoire et savoir parler anglais. Deux jours de repos consécutifs à définir. Horaires 12h/23h ou 15h/23h. Pourboires individuels. 12€/net heure. Merci de vous présenter directement au café situé 2 rue dante 75005 Paris.

Posté le 22 février 2025

Commis de cuisine H/F

33 - ST EMILION

Nous recherchons un ou une Commis de Cuisine (H/F) pour notre Restaurant Gastronomique 2 étoiles Michelin à Saint-Émilion ________________________________________ Présentation de l'établissement : ' La Table de Pavie-Yannick Alléno ' est un restaurant gastronomique étoilé Michelin situé à Saint

Modifié le 22 février 2025