Alors que de nombreux métiers de bouche - bouchers, charcutiers, pâtissiers, boulangers... - relèvent de l'artisanat, les cuisiniers ne pouvaient pas, jusqu'à présent, bénéficier de ce statut. C'est désormais possible, depuis la publication d'un décret le 10 mai 2017. Pour se prévaloir de la qualité d'artisan, le cuisinier devra s'inscrire au répertoire des métiers dans une chambre des métiers et de l'artisanat, justifier d'une qualification professionnelle, et être au moins titulaire d'un CAP, d'un BEP ou d'un titre équivalent. Il ne devra pas employer plus de dix salariés lors de son inscription. En outre, le professionnel devra justifier d'une cuisine et d'une carte intégralement faites maison, telles que définies par le décret sur le fait maison du 6 mai 2015, c'est-à-dire proposer uniquement des plats élaborés sur place à partir de produits bruts. Hubert Jan, président des restaurateurs de l'Umih, savoure cette victoire après un combat de près de trente ans. Tous les éléments sont là pour que les professionnels accèdent, à compter du 1er juin 2017, à ce statut d'artisan cuisinier qui valorisera leur métier, leur savoir-faire et la transmission. Maintenant, encore faut-il que la mayonnaise prenne et que les professionnels s'emparent de ce titre.
Publié par Pascale CARBILLET
lundi 29 mai 2017
lundi 29 mai 2017
lundi 29 mai 2017
jeudi 25 mai 2017