Travailler le dimanche, oui, mais avec des contreparties : tel est le mot d'ordre que vient de lancer la CFDT sur son site internet. Le sujet est à l'ordre du jour de la prochaine commission mixte paritaire du 7 octobre, qui réunira les partenaires sociaux de la branche des cafés, hôtels et restaurants après une longue pause estivale.Le code du travail pose comme principe que les salariés doivent bénéficier d'au moins d'un jour de repos par semaine, et que celui-ci doit être accordé le dimanche.
Comme tout principe, il souffre d'exceptions, notamment pour le secteur des CHR. Ceux-ci peuvent non seulement faire travailler leurs salariés le dimanche sans avoir à leur demander l'autorisation, mais surtout ils ne sont pas contraints d'accorder de contrepartie. La loi Macron a étendu les possibilités permettant de le travail dominical à condition de prévoir des contreparties pour les salariés, mais elle n'a pas touché au régime dérogatoire qui s'applique notamment aux CHR.
C'est ce point précis que souhaite modifier la CFDT, dont le but n'est pas pour autant de s'opposer aux ouvertures dominicales dans les CHR. À l'appui de ses revendications, l'organisation syndicale met en avant le déficit d'image dont pâtit la profession en raison de ses contraintes. Le ton est donné.
dimanche 18 septembre 2016