Paris
Les Français sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance de l'autre côté des Pyrénées. Le point avec Tamara Martinez, qui y a passé deux ans.
Publié le 23 octobre 2018 à 21:08
Tamara Martinez, 28 ans, fait partie de ces Frenchies partis tenter leur chance en Espagne
On les appelle les 'Gabachos'. Ce surnom donné aux 120 000 expatriés français, qui souvent ne veulent plus repartir d'Espagne, montre combien le pays séduit. De Barcelone à Valence, en passant par Madrid ou Séville, l'Espagne est appréciée pour son climat et sa qualité de vie. Côté hôtellerie-restauration, les opportunités de stages ou d'emplois pour étudiants et jeunes fraîchement diplômés sont réelles. Tamara Martinez, 28 ans, l'a expérimenté. C'est en Andalousie que la jeune femme a en effet posé ses bagages durant deux ans. Native de Thiais (Val-de-Marne), la jeune femme a grandi à Perpignan. Sa licence de lettres étrangères appliquées (LEA) en poche, elle passe une année en Erasmus à Dublin (Irlande), puis devient nounou en Nouvelle-Zélande, commerciale en Norvège... En Espagne, le pays de ses origines familiales, elle a été employée comme commerciale dans une station thermale de renom (Balneario de Archena). Sa mission principale était de développer une clientèle internationale. "Je parcourais les salons du tourisme de la région. C'est là que le virus de l'hôtellerie m'a piqué, que j'ai appris la richesse des relations-clients."
Une aventure exceptionnelle
Dans sa besace, un master en gestion touristique obtenu sur place, dans les îles Canaries. Malgré un marché de l'emploi devenu difficile pour les jeunes diplômés, Tamara Martinez devient coordinatrice séminaires et banquets à l'hôtel Silken Atlantida (4 étoiles). Ses tâches : examiner les besoins des clients, organiser des événements, représenter l'établissement dans les salons professionnels… En 2015, le mal du pays se fait sentir et Tamara décide de retourner en France. Embauchée comme responsable accueil et hébergement au FIAP de Paris (200 chambres et 25 salles de réunion), elle se refait ainsi doucement au rythme parisien.
"Partir en Espagne est une aventure exceptionnelle. Mais les conditions de travail ne sont pas toujours faciles." Si la journée de travail commence plus tard qu'ailleurs en Europe, en général vers 9 ou 10 heures, elle se termine aussi plus tard le soir, vers 19 ou 20 heures. En 2017, le salaire minimum était de 825,65 € par mois pour un emploi à temps plein. "De plus, il faut avoir à l'esprit que les Espagnols attendent beaucoup des salariés comme des stagiaires. Mieux vaut donc être bien préparé avant de partir et disposer de solides compétences, tant professionnelles que linguistiques.", Reste qu'en dépit d'une décrue au cours des dernières années, le taux de chômage en Espagne (18,6 % en 2017) reste élevé par rapport à d'autres pays européens.
Comme attendu, Barcelone et Madrid regroupent le plus d'offres d'emplois et de stages de courte et longue durée. Le long du littoral, le secteur du tourisme et les activités liées à l'hôtellerie-restauration offrent également belles opportunités.
Pour plus d'information sur l'emploi en Espagne, rendez-vous sur www.empleo.gob.es (ministère du Travail) et www.oficinaempleo.com (Agence nationale pour l'emploi).