Créé au départ par un groupe de F&B managers qui souhaitaient échanger sur l'évolution de leur profession, le Club des directeurs de la restauration et d'exploitation France (CDRE) regroupe aujourd'hui 130 directeurs en France et Monaco. Chaque année, le club organise un concours, dont la 16e édition s'est tenue les 15 et 16 mars derniers au lycée hôtelier Bonneveine, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son objectif : "Mieux faire connaître toutes les facettes de ce métier et les multiples compétences qui le composent, mais aussi véhiculer une certaine image de l'hôtellerie-restauration à la française que [les candidats] devront porter, défendre puis transmettre à leur tour, explique Emmanuel Taillandier, président CDRE France. Plus que des compétences techniques, on cherche une envie, une curiosité, une capacité à s'adapter et à innover, on a besoin de sentir qu'ils ne se laisseront pas déstabiliser, qu'ils sont dans une aisance solide, prêts à rebondir. Sur ces aspects, lorsque les candidats sortent du lot, ils sont hors norme !"
Des épreuves réalistes
Véritables jeux de rôles, les différents ateliers qui composent ce concours mettent les élèves en situation, que ce soit lors d'une négociation commerciale en anglais ou pendant un entretien avec un fournisseur. Les élèves font généralement de bons dossiers écrits, mais lors de leur soutenance, des précisions sont nécessaires. On peut regretter encore quelques lacunes sur des éléments concrets, lorsque certains hésitent sur le montant du smic ou le prix d'une bouteille de champagne.
La quête du savoir-être
Enfin, Emmanuel Taillandier rappelle "que pour reconnaître un vrai professionnel, on analyse à la fois ses compétences et ses qualités humaines. Ces futurs directeurs et directrices seront demain en situation d'accueillir des stagiaires et devront le faire avec le coeur". Tancrède Barale, consultant en hôtellerie-restauration et membre du club depuis 2015, explique combien le trophée permet de transmettre cette passion du métier : "On pousse [les candidats] à grandir. Au moment des oraux, on va chercher leur tempérament et leur charisme. Mais surtout, nous voulons déceler l'enthousiasme que chacun doit mettre dans ce métier d'accueil et de service, et l'un de ses premiers indicateurs : le sourire !"
Le bureau du club a tenu à faire part de la qualité de l'accueil qui leur a été réservé à Marseille, en notant notamment l'implication des professeurs et la tenue rigoureuse des élèves du lycée hôtelier.
Publié par Anne GARABEDIAN