Gérant depuis onze ans avec son épouse du
P'tit Munster à Munster (Haut-Rhin), Jean-Marc Baumgartner en a eu assez
de voir des avis négatifs non justifiés publiés sur internet nuire à la
réputation de son restaurant. Au lieu de subir ces critiques malveillantes, il
a décidé de prendre le taureau par les cornes. "Des sites comme Tripadvisor
ne vérifient pas la véracité des avis. On s'embête à proposer une cuisine faite
maison [son épouse, chef du P'tit
Munster, vient de décrocher le titre de Maître restaurateur, NDLR] et un seul commentaire négatif s'affichant
parmi les cinq premiers peut faire baisser notre chiffre d'affaires de 14 %",
se désole-t-il.
Jean-Marc Baumgartner a alors épluché les textes de loi
français. "J'en ai notamment trouvé un
très intéressant : l'article 29 de la loi du 29 juillet 1881, selon
lequel, à raison ou à tort, il est interdit de dénigrer des professionnels."
Au lieu de contacter directement les sites qui se désengagent de toute
responsabilité, il a décidé de s'adresser directement aux auteurs des avis et
de leur faire un rappel à la loi. "Dans la plupart des cas, après trois
mails, les auteurs ont supprimé ou modifié leur avis. Cela fait plus de six
mois que l'on n'a plus d'avis malveillants en ligne sur les premières pages",
assure Jean-Marc Baumgartner.
Pour aller plus loin, il a décidé, avec
son neveu Laurent Baumgartner de développer un outil de veille qui
permet d'être informé en temps réel de la publication d'un avis sur son
établissement, qu'il soit posté sur Tripadvisor, Michelin ou le Petit Futé. Et
d'en faire partager les autres professionnels via sa société J&J, et son
site avis-reputation.fr.
Aujourd'hui, il propose plusieurs services
aux restaurateurs. "On peut s'attaquer à un avis en particulier. Le
restaurateur est redevable de 49 € seulement si le commentaire est modifié
ou supprimé", détaille Jean-Marc Baumgartner. Autre possibilité, l'abonnement
(69 €/mois) :"On suit les différents avis sur internet et
on intervient en cas de besoin. En quinze jours, nous avons retiré dix
commentaires abusifs sur une brasserie qui venait d'ouvrir."
Publié par Sonia DE ARAUJO
mercredi 6 janvier 2016
mardi 26 décembre 2017
mercredi 6 janvier 2016