Jadis, il fallait être un homme, coopté par un étoilé, pour glisser son pied dans la porte de service du palais de l’Élysée. Sous son administration, Bernadette Chirac ne voulait pas de femmes dans les cuisines de la présidence de la République, redoutant que “cela ne dérange l’harmonie ”. Les choses ont bien changé depuis. Si la mixité est acquise, l’obtention d’un stage pourrait sembler aisée si l’on se base sur l’aventure de Fidélis-Jasone Onomo Mbassi, un adolescent d’Athis-Mons (Essonne) qui a obtenu, au printemps dernier, un stage de découverte d’une semaine au pôle diplomatique du palais, sur la simple interpellation du président de la République lors d’un déplacement.
“Montrer que la maison n'est pas fermée”
Tous les stages n’ont cependant pas la même consistance. “J’ai obtenu un stage en cuisine de trois mois grâce à l’un de mes professeurs du lycée hôtelier de Pontivy. Certains de mes camarades n’auraient pas pu intégrer ce service, car il faut une certaine honorabilité. J’ai croisé beaucoup de stagiaires, certains étaient de passage pour une journée, d’autres pour plusieurs mois ”, explique Sylvano Guillanic. “On accueille 350 stagiaires par an au service de l’intendance. Ils tournent dans tous les services : lingerie, cuisine, argenterie, fleuriste… C’est un choix de la présidence de montrer que la maison n’est pas fermée”, déclarait Guillaume Gomez, le chef des cuisines de l’Élysée, au micro de France Inter.
La voie royale actuelle reste la recommandation d’un professeur. Cependant, une candidature par lettre simple, adressée au bon service grâce à un appel, au préalable, à la présidence, sera assurée d’une réponse argumentée et bienveillante. Le culot est un gage de motivation.
Publié par Francois PONT