Yannick Alléno, qui a décroché 3 étoiles Michelin chez Ledoyen en janvier dernier, six mois après avoir repris le restaurant, a débuté l'année en beauté. Début mars, c'est la stupéfaction lorsqu'il découvre l'article de Kocila Makdeche sur le site de FranceTV Info qui reprend (au conditionnel) des accusations d'anciens employés qui engagent en parallèle des actions aux prud'hommes. Immédiatement, il prend la parole par le biais d'un communiqué dans lequel il explique avoir été "profondément blessé (…) Non seulement parce que ces accusations sont mensongères, mais parce qu'elles portent atteinte à [s]es valeurs, à [s]a conception du métier, à l'engagement de celles et ceux qui travaillent à [ses] côtés et, plus généralement, à la dignité de toute la profession". Il a donc entamé en suivant des "poursuites judiciaires contre les auteurs de ces propos particulièrement odieux".
"J'ai la conscience tranquille"
Quelques jours plus tard, Yannick Alléno est toujours "choqué par cette attaque médiatique injustifiée et à charge" et bien décidé à aller jusqu'au bout afin de "défendre [son] honneur et rétablir la vérité". "J'ai la conscience tranquille. Je n'ai rien à me reprocher" confie le chef qui a reçu de nombreux soutiens de la part de collègues, d'anciens salariés, mais aussi de son équipe actuelle qui compte 85 personnes. Dans une lettre signée par ses collaborateurs, on peut lire : "Nous souhaitons collectivement et solidairement (…) témoigner qu'aujourd'hui nos conditions de travail sont très bonnes et que nous sommes fiers de travailler pour vous. Que nous profitons tous les jours des nombreuses améliorations que vous avez apportées, et ce dans un délai très court, aux salariés : des bureaux que vous avez dû entièrement faire refaire, du restaurant du personnel refait à neuf, des assemblées générales où vous nous tenez informés de la vie de l'entreprise en toute clarté, (…) des journées que vous avez organisées où vous invitez tous les collaborateurs et leurs familles…" "Tout n'est pas parfait", écrivent-ils en soulignant qu'ils apprécient que le chef "manage ses troupes avec énergie, enthousiasme et rigueur mais toujours avec le soin d'être juste". Des salariés qui déclarent que "rien dans cet article mensonger ne ressemble à ce que nous vivons aujourd'hui dans l'entreprise. Nous vivons en 2015 et nous ne sommes pas au XIXe siècle !"
Publié par Nadine LEMOINE
mercredi 18 mars 2015