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	du 6 janvier 2005	PERSPECTIVE

En participant au train des compétences

L'Umih affirme sa préoccupation prioritaire pour 2005 : l'emploi

Paris VIII^e L'Umih va participer activement au Train des Compétences, dont la première édition aura lieu dans les gares parisiennes du 10 au 15 janvier. Un début à toute vapeur pour la centrale de la rue d'Anjou. L'occasion aussi de faire le point sur l'actualité avec André Daguin.            
Propos recueillis par Sylvie Soubes

Chaque fois qu'il y aura une possibilité de participer
à une opération qui finit par de la création d'emploi, on sera là.
André Daguin.

L'Hôtellerie Restauration : Pourquoi avez-vous choisi de vous rattacher à cette opération ?
André Daguin : Comme vous le savez, nous avons signé en 2004 un certain nombre d'accords. Désormais, il ne faut rater aucune occasion de respecter la parole que nous avons donnée. L'emploi est notre priorité. Chaque fois qu'il y aura une possibilité de participer à une opération qui aboutit sur de la création d'emploi, on sera là.

Ce train va s'adresser à un public très large. Cela ne vous fait-il pas un peu peur ?
Les jeunes ne sont pas notre seul objectif, même s'ils restent notre principale cible. Nous voulons aller à la rencontre d'un maximum de personnes. Quand on voyage à l'étranger, on se rend compte qu'il n'y a pas que des jeunes dans nos métiers. Des seniors, pour accueillir des clients par exemple, peuvent être 100 fois plus efficaces. Personnellement, pour des postes de décisions ou à responsabilités, je préfère des seniors à des 'galopins'. En fait, il ne faut pas faire de jeunisme ni d'âgisme. Il y a des possibilités à tous les âges de la vie, c'est tout.

Comment envisagez-vous ces journées d'information ?
Nous allons être présents physiquement. Des membres actifs viendront témoigner. C'est leur expérience qui sera le plus important.

D'un point de vue plus général, comment voyez-vous l'année 2005 ? L'action que veut entamer un syndicat de salariés contre l'avenant vous inquiète-t-elle ?
La balle est dans notre camp. Nous avons eu le mérite de signer un amendement qui va faire avancer la profession. Effectivement, un syndicat de salariés veut entreprendre un recours devant le Conseil d'État. Tous les autres pensent que nous avons réussi là une réelle avancée sociale. Cet amendement, je le répète, est équilibré. Il a permis de signer un accord de prévoyance qui n'existait pas dans notre secteur. Ces syndicats de salariés, nous ont aussi suivis dans la formation. Si nous n'allions pas jusqu'aux accords de formation, nous manquerions là encore à notre parole. On ne peut pas recruter sans rien changer, la formation doit donner une perspective de carrière aux gens qui viennent chez nous. Sans formation, cette perspective serait illusoire…
Il y a quelque temps, peu de professionnels voyaient l'intérêt de créer l'Umih Formation. Aujourd'hui, ils vont en voir l'utilité. 2005 va être l'année de la réalisation. Nous allons rendre effectif ce que nous avons mis en place en 2004. Ce sera un travail minutieux et de fond avant le 2^e coup d'accélérateur que sera la TVA au 1^er janvier 2006.

Les fêtes de fin d'année ont-elles été profitables à la profession ?
Nous n'avons pas encore suffisamment d'éléments ni de recul pour chiffrer les fêtes. Il est certain que les réservations ont été encore plus tardives qu'en 2003, elles-mêmes encore plus tardives que l'année précédente. Les réservations qui se font attendre ne donnent jamais le moral aux professionnels. Je voudrais ajouter, à propos du drame que vit le Sud-Est asiatique, au-delà de la compassion et de la solidarité instinctives, qu'il va falloir réfléchir au tourisme mondial. Il faudrait un système d'alerte mondial, qui permette de mettre au plus vite les personnes à l'abri non pas du phénomène, mais de ses conséquences.

Qui dit fêtes dit discothèques… Où en êtes-vous avec ce secteur d'activité ?
Nous considérons que les discothèques doivent faire partie d'une grande centrale, qui rassemble tous les métiers du secteur. Trop d'entre elles appartiennent à des minorités syndicales. Si elles entraient dans notre convention collective, nous pourrions nous occuper d'elles de manière assidue et plus profonde. Cette activité est d'utilité sociale. Supposez qu'il n'y en ait plus, où vont aller les jeunes pour s'amuser ? que vont-ils faire ? Nous voulons être les porte-parole des discothèques. Pas dans les récriminations, mais en tant que force de proposition. Notre section discothèques sera d'ailleurs dans le Train des Compétences.

Pratique Le 'Train des Compétences, dédié au recrutement et à l'information sur les filières professionnelles d'avenir' est une exposition itinérante, dont chaque étape se veut une plate-forme d'échanges pour les candidats à l'emploi ou pour ceux qui veulent évoluer dans leur vie professionnelle. Il sera ouvert de 9 à 19 h et accessible à tous. Il stationnera en gare de l'Est le lundi 10 janvier, du Nord le 11 janvier, de Lyon le 12 janvier, d'Austerlitz le 13 janvier, Montparnasse le 14 janvier et Saint-Lazare le 15 janvier. Plusieurs membres de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie seront au rendez-vous. Parmi eux : Jean Terlon, restaurateur à Longemeau et vice-président national des restaurateurs ; Bernard Quartier, patron de bar et président national des cafetiers et discothèques ; Laurent Duc, hôtelier à Lyon et négociateur de l'Umih ; Bertrand Lecourt et Geneviève Roy, respectivement président et vice-présidente de la chambre syndicale des hôteliers de Paris et sa région ; Évelyne Maes, hôtelière parisienne et vice-trésorière de l'Umih ; Gérard Cagna, restaurateur 3 étoiles Michelin en île-de-France dans le 95 et président de la région île-de-France pour la haute cuisine française. Seront également présents à bord le ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, la SNCF, Chronopost International, les Caisses d'Épargne île-de-France Paris, Pénélope, Unysis, la Fédération de la Plasturige, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

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